MAROC 2007


Les PHOTOS ne sont pas dans un album Google ou Picasa, mais sur ce site et donc la gestion en est différente:

utiliser les flèches en haut du menu de chaque planche pour voir chaque photo et revenir à la planche complète pour utiliser le lien "retour" 

Préambule:

Suite à un dégât des eaux, un beau tapis berbère, acheté lors d'un ancien séjour à Marrakech, a été abimé, et nous avons donc décidé de retourner sur place pour en chercher un autre... et, pour "rentabiliser" le voyage, nous avions pensé tout d'abord en profiter pour faire un peu de tourisme.
Puis, la passion tout-terrain reprenant le dessus, et sachant que seuls, nous ne profiterions pas des possibilités offertes dans le Sud du pays, nous avons pris la décision de partir avec une organisation.

Après recherches sur les "raids operators" déja connus, mais qui terminaient leur prestation à FES, nous avons sélectionné ORPIST, pour son circuit " les Palmeraies", qui nous laisserait à MARAKECH, nous permettant de continuer facilement notre partie touristique, et surtout offrait un hébergement en hôtel, tous les soirs, ce qui nous laissait espérer un circuit relativement cool, malgré la longueur de certaines étapes (plus de 400 km).

Après inscription, nous recevons les WP des "routes" prévues, en liste papier, et passons quelques heures à les rentrer dans le logiciel de cartographie TTQV...

C'est là que, comme d'habitude, commence la 1ére partie du voyage: "le rève"... on trace le parcours sur les cartes, sur GOOGLE EARTH, on cherche dans des guides ou sur le net, quelles seront les particularités et les points remarquables à voir dans les diverses agglomérations ou sites traversés... on imagine des paysages grandioses et des constructions remarquables...

En effet, en général nos voyages se décomposent en 3 parties:
- avant: le rêve, dont on vient de parler, puis
- pendant: la "dure réalité" quotidienne
, qui sera décrite ci après, et
- après: les souvenirs, finalement la partie la plus intéressante, car en triant les photos on découvre des détails qu'on n'avait pas eu le temps de voir en temps réel, et on se remémore les meilleurs moments, (puisqu'on a enregistré que ce qui nous paraissait intéressant !) en oubliant les emmerdements, qui, tout compte fait, à postériori, n'étaient pas si pénalisant...

Quelques jours avant le départ, un mail d'ORPIST nous précise une correction dans le parcours et.... nous donne en pièce jointe un fichier *.gdb avec tous les WP...--> 15 secondes pour les entrer dans le GPS ! (enfin, pas exactement, car leur numérotation un peu confuse, ne me convient pas, et sous TTQV, j'ai personnalisé leur références, en ajoutant un code pour chaque route / journée... à mon âge, on ne se refait pas !)

Passons sur la "préparation" du 4x4, qui s'est limitée à l'achat d'un train de 4 BF Goodrich AT/TA (j'avais déja, lors d'un raid précédent, fait installer des lames supplémentaires à l'arrière, et placer des amortisseurs renforcés à l'avant) et l'installation intérieure: dans le CHEROKEE, en position break, entre le frigo, la cantine contenant divers comestibles et les bouteilles, la caisse à outils et accessoires divers (2 roues de secours, sangles, pelle, plaques en fibre, 1 jerrican et 1 bidon d'eau,...) et nos sacs de voyage...il ne reste plus beaucoup de place...il faudra bien en trouver une, pour y mettre le tapis !

1- descente à travers l'ESPAGNE: >>> (photos)

Jeudi 19/04: PERPIGNAN - CARTHAGENE

Partis de Perpignan le 19/04 au matin, pour une traversée de l'Espagne via "l'autoroute de la méditerranée", nous faisons une première escale, le soir, à CARTHAGENE.
Cette partie de la côte espagnole est défigurée par le béton et le plastique !
On connait depuis plusieurs années les tours de plusieurs 10e d'étages de BENIDORM ou autre stations balnéaires, fréquentées par les nordiques, mais maintenant ce sont des multitudes d'agglomérats de constructions, toutes identiques, collées les unes dans les autres, aux formes tarabiscotées, avec cheminées, tourelles, et autres protubérences... qui fleurissent dans le moindre vallon, proche de la mer ou sur les collines avoisinantes.
Le plastique (feuilles de polyuréthane), s'étend sur des milliers d'hectares, couvrant des plaines entières et des collines rabotées, pour obtenir des surfaces horizontales, pour y installer ces serres, dans lesquelles tomates et agrumes poussent , uniquement alimentés au goutte à goutte !

Vendredi 20/04:CARTHAGENE - ALGESIRAS

Après avoir admiré un magnifique aqueduc, nous continuons la route jusqu'à ALGESIRAS, où nous passons la nuit, le RV étant sur le port des FERRIES, le lendemain, pour le premier bateau.

2 - Le Raid ORPIST (en bleu sur la carte)

Samedi 21/04: Algésiras, CEUTA, Volubilis, FES. >>> (photos)

06 H 30: dans la file de véhicules prêts à embarquer, nous faisons connaissance avec GINO, le représentant d'ORPIST, et les autres participants (8 véhicules, 2 autres devant nous rejoindre sur le sol marocain).
Heureusement que notre groupe était là, sinon le ferry partait à vide !

1 H plus tard, arrivés à CEUTA (pour les Espagnols, SEBTA pour les Marocains), on fait le plein des véhicules en carburant détaxé et direction la frontière.
A noter qu'au Maroc, dans les principales localités, comme en Espagne, on trouve 2 types de diesel: le standard et le meilleur (GO 350), dont le prix est quasiment le même qu'en France, dans les Hypers.

Les formalités se passent d'autant plus facilement que nous ne sommes pas nombreux. La douane ? pas de question, pas de fouille (on nous avait conseillé de ne pas laisser les CB apparentes, et de "ne pas plaisanter avec les douaniers !").

On change quelques euros, le cours officiel est voisin de 11,5 MDH /1 EUR.
Le change "courant", qu'on effectuera les jours suivants (hôtel, magasin), s'effectue à 10/1...

Première longue journée (400 km) mais uniquement de goudron, direction FES, où nous avons RV pour un 1er briefing à 19h30.
( Penser à retarder sa montre de 2 heures !).
Après TETOUAN, nous apercevons CHEFCHOUAEN, de loin et sous la pluie, et décidons de le visiter lors du retour, puis arrêt aux ruines romaines de VOLUBILIS (listée au patrimoine mondial de l'UNESCO)- dominées par la ville sainte de Moulay Idriss - que nous visitons assez longuement, la pluie s'étant arrêtée (de trés belles mosaïques, bien conservées ). Après une tajine au poulet, prise au petit resto à l'entrée des ruines, nous continuons vers MEKNES, que nous traversons dans un embouteillage monstre, dû à une visite du roi, et toujours sous la pluie.

Hôtel "DJNANE Palace" à FES. Lors du briefing, GINO nous remet un planning pour les jours prochains, sur lequel sont notés les temps de parcours bitume et pistes et même les durées des pic-nic, qui varient selon les étapes de 0,5 H à 1,5 H... Ca c'est de l'organisation !
Il nous demande aussi de ne pas rouler seul, question sécurité, et nous constituons donc un groupe de 4 véhicules, jusqu'au dernier jour:
Serge et Josée, venant de Champagne; Roger et Etienne, d'Alsace; Frank et Jack, de Provence; et nous deux, Bernadette et Georges.
Seuls Roger et moi-même étions équipés de CB, et tous, à notre exception, avaient déja effectué un raid au Maroc, avec le même organisateur.

Un des participants, originaire de Suisse, nous annonce des ennuis mécaniques (embrayage ?) et ne pourra pas partir le lendemain.
On apprendra par la suite qu'ils ont été rapatriés par avion, leur véhicule devant suivre plus tard ?

Dimanche 22/04: FES, MISSOUR, BOUDNIB, ERFOUD. >>> (photos)

Encore une longue étape, plus de 440 Km, impliquant un départ trés matinal (06 H). Une journée alternant pistes et goudron, mais surtout pluie et brouillard. Après la route goudronnée de FES à MISSOUR (via Boulemane et Enjil), nous empruntons des pistes jusqu'à TAOURA, où nous retrouvons le goudron jusqu'à Talsinnt et Beni-Tajjite. Certaines portions de route sont recouvertes d'eau, et des habitants nous disent que quelques heures plus tôt elles étaient impraticables. Au loin, nous apercevons les sommets du moyen Atlas couverts de neige.

De nouvelles pistes jusqu'à Tazouguerte, en passant par le col de Belkassen, à proximité duquel nous nous arrêtons dans une oasis, pour un pic-nic, qui nous retrouve enfermés dans les voitures, sous une pluie battante !
Puis un morceau de bitume pour joindre BOUDNIB et enfin, du hors piste dans des dunettes. Le sable n'est mouillé que sur une faible profondeur, ce qui nous oblige tout de même à dégonfler, pour pouvoir progresser à peu près correctement. Nous retrouvons la N13 à une 15e de km avant ERFOUD.

Un des membres de notre groupe a déja crevé 2 fois en moins d 'une heure.
Question de pneus ou question de conduite ?

Personnellement je trouve le rytme un peu trop soutenu pour rouler détendu, car à plus de 60 km/H, la tension nerveuse est permanente, pour slalomer sur la piste afin d'éviter les cailloux trop pointus ou les ornières d'écoulement d'eau qui la traversent. Combien de fois, malgré un coup de frein, trop violent car effectué au dernier moment (Ah cet ABS que j'ai oublié de débrancher !) nous avons tapé sur les silent-blocs (ma suspension serait elle trop molle, ou suis je trop chargé ?) mais je n'ai pas crevé une seule fois au cours de tout le circuit.

Tous les jours nous avons pu constater une organisation discrète, mais efficace: GINO partant en avance jusqu'au prochain point "dur", pour vérifier que tout le monde passait bien, et donner des conseils pour la partie suivante, et Mourad, le mécanicien, en voiture balai.

ERFOUD, Hôtel Kasbah XALUCA, que nous connaissions déja, avec ses lavabos en roche incrustée de fossiles en relief (dommage, un peu lourd pour en rapporter un).

Lundi 23/04: ERFOUD, contour de l'erg CHEBBI, MERZOUGA. >>> (photos)

Cette étape, relativement courte, moins de 150 km (chic, on peut faire la grasse matinée, car on ne part qu'à 09H15) reprend à son début, la fin du parcours d'hier, et emprunte ensuite des pistes qui ne figurent pas sur les cartes (Maroc au 250 000, anciennes, ou Michelin, récente) mais qui apparaissent sur la "carte de traces 4x4 du Maroc" élaborée par Pascal P.* et transformée par Bernard * en fichier GARMIN. (la boucle, à la latitude d'ERFOUD, la plus à l'Est, en direction de la frontière algérienne).
Ainsi, comme chaque jour, nous pouvions suivre notre parcours sur le GPS (176 C), en suivant une "route" réelle, dessinée, sans trop se préocuper des WP.
Un problème avec les GPS GARMIN, qui n'a toujours pas trouvé sa solution: si on n'enregistre pas sur un PC la trace "active log", mais qu'on la sauve sur le GPS, en plus d'être limitée à 500 points, elle ne conserve pas les données de temps réel, ce qui rend impossible par la suite, toute recherche de localisation d'un événement, en fonction de l'horaire ou par la reconnaissance des temps d'arrêt.

Il ne pleuvait plus, et donc on a pu profiter pleinement du "plaisir" du roulage en groupe: la poussière. On a beau rouler vitres fermées, avec la clim, à plus de 300m du précédent, ou même, sur les pistes larges, en se décalant et laissant le vent balayer le nuage... ça rentre partout... et avec les chaos, c'est abrasif !
mais ça permet de faire des photos intéressantes !

Arrêt au bord d'un gouffre, qui casse soudainement la surface du plateau (altitude de plus de 1000 m, vent violent) sur lequel nous roulions, puis descente pour suivre le lit de l'oued Talrhemt, avant de s'arrêter dans une oasis pour le casse-croûte.
Au loin, les forts qui contrôlent la frontière, se dressent sur les hauteurs.

Nous terminons la journée en effectuant le tour de l'erg CHEBBI, par le côté Est, dans le lit très large d'un oued asseché, avec zones de sable (dans lequel il valait mieux ne pas tenter de s'arrêter, si on voulait redémarrer seul) et zones de galets... je constate une nouvelle fois que le CHEROKEE manque de puissance, car même en ayant dégonflé, le moteur chauffe et l'indicateur tends vers 120 °C... Nous arrivons cependant en bon état à MERZOUGA, au milieu de l'après midi.

Un moment pour s'occuper du 4x4: regonfler, dépoussiérer le filtre à air, vérifier les niveaux, essayer de resserrer les sangles qui ont pris du jeu, etc, mais ce soir, pas question de faire le plein: il n'y a pas de station service à MERZOUGA (étrange situation, quand on connait la fréquentation d' engins à moteur dans ce haut lieu du tout-terrain marocain !) avant de profiter du confort de l' hôtel "Kasbah Tombouctou", un parmi les nombreux qui ont poussé au pied des dunes.
Ce jour là, l'hôtel était aussi occupé par un groupe de QUADistes, venus avec DESERTOUR.
Un troupeau de dromadaires "promène touristes", est parqué dans un enclos derrière l'hôtel, mais heureusement, ils ne ronflent pas la nuit !

* (les lecteurs qui fréquentent le forum "le maroc en 4x4", savent de quoi je parle).

Mardi 24/04: MERZOUGA, TAOUZ, ZAGORA. >>> (photos)

Etape moyenne, prévue pour 230 km (absence de ravitaillement oblige). Nous partons via TAOUZ, pour suivre le lit de l'oued ZIZ, mais les pluies récentes ont détrempé le sol, ce qui nous oblige à rebrousser chemin avant d'atteindre OUZINA, pour éviter de s'enliser et, guidés par Gino, nous passons plus à l'ouest, sur des zones plus dures et au milieu de dunettes.
Nous récupérons un peu plus loin la piste qui longe la frontière (et figurant sur la carte IGN en tant que "piste interdite"?).
Etonnant de voir au milieu de nulle part, en pleine zone désertique, caillouteuse et désséchée, sans un palmier ni la moindre végétation, ces auberges disséminées le long de la piste, qui affichent parfois un nom, mais surtout leurs coordonnées GPS. De quoi, de qui, vivent ils ?

Plus surprenant encore, bien qu'au fil des voyages on se fasse toujours la même remarque, ce sont ces gamins, qui semblent sortir de sous les pierres... On roule depuis des dizaines de minutes depuis le dernier village, on s'arrête pour faire une photo ou pour se soulager...attention, pas plus de 30 secondes, sinon c'est 2, 3 gosses qui arrivent en courant, du fond de la plaine ou en dévalant une colline, pour réclamer Dirhams, bonbons, stylos...
En cherchant bien, on va peut être distinguer, au loin, un campement de nomades...


Autre constat: à ma grande surprise, le GSM passe même lorsque nous sommes relativement éloignés des localités, bien qu'on ne distingue pas de poteaux relais, dispersés dans la nature...

Nous faisons une pause à l'oasis de RAMLIA, où nous déposons auprès d'un responsable du village, les vêtements apportés pour donner.
Plus tard, arrêt dans une auberge pour le déjeuner, arrosé au champagne (merci Serge). Puis à nouveau la course sur d'immenses plateaux désertiques, au milieu de la poussière, avant d'atteindre la cuvette, en forme de pointe de lance, trés spectaculaire sur les cartes, mais qui ne rend pas du tout la même impression quand on se trouve dedans.

On continue vers la vallée du DRAA, en direction de ZAGORA, à travers une passe entre les djebel. Un peu plus tard je
découvre l'efficacité quasi "magique" des sangles élastiques, lorsque j'ai degagé d'une plaque de fech-fech, un 4x4 plus lourd que le mien, en 3 coups et en marche AR.

Trés bel hôtel " Palais Asmaa" à ZAGORA où nous passerons 2 nuits.

On ne sait combien il y a de mécanos qui s'appellent Ali, à ZAGORA... mais vu le nombre de rabatteurs en mobylette, qui se jettent sur tous les 4x4, surtout portant des stickers d'organisation, en leur proposant d'aller chez Ali, pour se faire réviser, refaire les niveaux, etc ...on peut penser à une famille nombreuse !
Certains de nos camarades ont eu recours à ses services et semblaient en être satisfaits.

Chaque soir, dans les divers hôtels, les buffets étaient quasiment identiques, avec une qualité et un choix variable. Cuisine essentiellement locale...parfois excellente et heureusement, clientèle européenne oblige, on trouvait du vin pour agrémenter les repas...

Mercredi 25/04: - Vallée du DRAA. >>> (photos)

Au programme de cette journée était la fameuse boucle: ZAGORA, FOUM-ZGUID, IRIKI, oasis sacrée, MHAMID, ZAGORA (370 km, selon le RB), mais personnellement, nous avons préféré faire un circuit un peu plus calme et surtout à notre rythme.

En effet, il était nécessaire de récupérer de cette fatigue accumulée au jour le jour, les levers matinaux, les milliers de km depuis le départ, le stress de la conduite sur piste pendant des heures, en essayant de surmonter les pièges du terrain, les chaos, la poussière... éviter ces gosses dans les villages, qui courent en essayant de s'accrocher au véhicule (parfois certains ont à peine 3 ou 4 ans, à se demander si les parents ne cherchent pas à s'en débarasser !!), les croisements sur les routes secondaires, dont la largeur bitumée ne permet le passage qu'à un seul véhicule (les locaux considérant qu'un 4x4 est fait pour rouler sur le bas côté !) et sans oublier... la tourista...
et dire que certains pensent qu'on est parti en vacances ;o(( !!

Autre source de stress sur les routes: les radars...(plutôt une sorte de caméra tenue à la main, qui s'apparenterai aux jumelles utilisées en France) quasiment à l'entrée de chaque agglomération importante et, en pleine campagne, à certains carrefours, associés à des limitation de vitesse souvent incompréhensibles... car si les limitations sont bien visibles, sauf le 40 dans certaines villes, la FIN de limitation est quasiment inexistante... et c'est en retrouvant un nouveau panneau limitant à 80 qu'on se dit " zut, j'aurais pu rouler à 100 jusque là !".
Mais par chance, ou grâce à une attention soutenue, nous ne nous sommes pas faits pièger, contrairement à d'autres participants du groupe, qui y sont allés de leur dons de 400 MDH...
Et n'oublions pas les lignes continues... quasiment permanentes sur toutes les routes... mais qu'on a vite fait de considérer comme une simple "guideline", si on ne veut pas se trainer derrière les "grands taxis" qui plafonnent à 80. Ces taxis collectifs, uniquement des Mercédés, toujours chargés de 6 passagers en plus du chauffeur (heureusement la plupart des Marocains sont relativement maigres !), sont utilisés en dehors des agglomérations.

Donc, durant cette journée "relaxe", en solo, après la visite du souk de ZAGORA, nous parcourrons la vallée du DRAA en direction de AGDZ, en s'arrêtant dans certains des dizaines de villages et Kasbhas, en bordure de la palmeraie, construits tout en pisé. Certains semblent encore en bon état, mais d'autres sont abandonnés et partiellement squattés, car quasiment en ruine, le nouveau village s'étant reconstruit à côté, et en béton.

N' oublions pas TAMGROUTE avec sa fameuse "bibliothèque coranique" et sa "ville souterraine"... eh oui, à l'avance on se fait des illusions...j'imaginais dans une vieille construction en pisé, sur plusieurs niveaux, des parchemins rangés dans des niches dans les murs, ....nous avons été très déçu par cette salle de 25 m², dans un bâtiment en béton, éclairée au néon, avec des rangées de manuscrits alignés sur des étagères en bois, aux parois vitrées...et quant à la ville souterraine, OK, on circule dans des ruelles sans lumière, mais qui m'ont parues être toujours au niveau du sol, et de toutes façons, dans le noir..."circulez, y a rien à voir !"... à part la poterie du tonton du guide ! (particularité de la région: vernis vert et décoration au henné sur les poteries)

Un commentaire sur les écoliers: toujours impressionant, suivant l'heure à laquelle on traverse villes ou villages, de voir ces foules de gamins des 2 sexes, la plupart des filles portant une blouse uniforme et en grande majorité un voile ou foulard sur la tête, se déplaçant par petits groupes, en chahutant le long ou au milieu des routes, en allant ou revenant de l'école. Ecole toujours située loin, à l'extérieur de l'agglomération (pourquoi ?). Certains enfants parcourrent plusieurs km, aller et retour, et doivent passer plus de temps en trajet que sur les bancs de l'école, d'autant plus que les cours ne s'effectuent que sur une 1/2 journée, pour assurer un roulement pour 2 groupes d'élèves.

Jeudi 26/04: ZAGORA, OUM-J'RANE, FEZZOU, ALNIF, TINERHIR (gorges du Todra). >>> (photos)

Départ par la piste en direction de OUM-J'RANE, en passant par le col du Tizi-n-Tafilalet. Dégonflage à 1 kg, avant de traverser une longue zone de dunettes. Mais quand la dunette commence à dépasser 8 à 10 fois la hauteur du 4x4, j'ai tendance à appeller ça une dune... surtout quand on est plusieurs à s'y planter !

Nous retrouvons le bitume à Timerzif, jusqu'à ALNIF, avec des parties de route encore couvertes d'eau. Puis une nouvelle piste, avec des oueds en cru à traverser, avant de retrouver la N 10, une 20e de km avant TINERHIR.

En plus des gamins, dont on a déja parlé, au fil des jours on rencontre au bord des pistes, perdus en pleines zones désertiques et arides, des bergers ou autres nomades (on se demande de quoi se nourrissent leurs animaux) qui réclament, à notre passage "cigarette" (le geste est clair) ou "à boire" (ce n'est pas la même mimique)... car sorti des villes fréquentées par les européens, les habitants ne parlent ni le Français ni l' Espagnol...
Après s'être appitoyé un premier temps, il a bien fallu, par la suite, continuer sans s'arrêter...tout en pensant que pour eux, cette attitude de " riches touristes, méprisant leur misère..." ne pouvait que générer une frustation...qui pouvait servir les causes extrémistes ...

Bien que le soir commence à tomber, nous décidons d'aller revoir les gorges du TODRA...mais problème: la route est coupée au centre de TINERHIR par l'oued en cru... depuis 1/2 H, nous dit on ! Aucun véhicule, pas même les camions, ne traverse. Nous patientons un peu, car le flux semble rapide et lorsqu'un courageux cycliste se met à traverser, nous prouvant qu'il y a moins de 30 cm d'eau...nous n'hésitons plus !

Donc ces fameuses gorges, qui ne m'avaient pas laissé un souvenir particulier, lors de notre première visite il y a 5 ans, sont larges et verdoyantes dans leur première partie. Le défilé, assez impressionant à la tombée de la nuit, bien qu'on circule maintenant sur une large route, sur 500m de long environ, entre 2 hautes murailles de rochers (près de 300m, trés fréquentées par les adeptes de l'escalade). L'aspect "nature sauvage" est un peu gaché par la présence de cet hôtel en plein milieu ! et puis, quand on a parcourru les gorges de l'Aude...on est un peu blasé ;o)) !

Vendredi 27/04: TINERHIR, BOULMANE, OUARZAZATE, AIT-BEN-HADDOU, TELOUET, MARRAKECH. >>> (photos 1)

Une étape de 400 km pour ce dernier jour de raid, qui heureusement varira paysages et difficultés et nous laissera le meilleur souvenir de cette "aventure". Après une 60e de km de goudron pour arriver à BOULMANE-Dadés et après avoir slalomé au milieu des engins de chantier (route en construction) nous empruntons une piste, parallèle à la vallée du DADES, circulant entre des montagnes aux couleurs magnifiques, mêlant le rose, le violet, l'ôcre, des mesas dignes de Monument Valley et des localités (Ait-Toumert, Toundoute) au milieu de vergers verdoyants.
De plus, la pluie tombée la veille permet de circuler sans trop ramasser de poussière.

Un casse croûte au milieu de la matinée, arrosé de la dernière bouteille de champagne, nous permet de jouer les pères Noël pour 2 petites bergères, à qui le groupe offre ses dernières provisions. On a même droit à un feu d'artifice: tir d'une fusée de détresse, pour le fun ! (sacré recul ces engins, à tenir fermement et de préférence avec une main gantée).
Un peu plus tard nous passons devant de nombreuses habitations troglodytes, habitées, avant de continuer dans le lit d'un oued asséché.
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Nous retrouvons le goudron de la N10 à SKOURA et continuons jusqu'à Taourit et OUARZAZATE. Le groupe se sépare, la majorité décidant de rentrer "cool" vers MARRAKECH, par le goudron, et nous nous retrouvons à deux 4x4, décidés à visiter la Kashba de AIT-BEN-HADDOU et surtout faire la fameuse piste de montagne de TELOUET. Mais le temps est compté, si nous voulons être à l'hôtel à Marrakech, à temps pour la "cérémonie de clôture", ce qui nous "autorise" quelques passages à 130 sur la route, avant d'arriver à Ait-ben-Haddou.

Visite trop rapide de cette forteresse tout en pisé, patrimoine mondial de l'UNESCO, dédiée maintenant au tourisme, avec toutes ses échopes d'artisanat et souvenirs, que nous avons atteinte après avoir du remonter les bas de pantalons, pour franchir l'oued gonflé par les pluies. >>> (photos 2)

Quelques km plus loin nous entrons sur la fameuse piste. Piste "trialisante" nous avait on prévenu, mais je me trouve plus à l'aise sur ce type de piste, étroite et caillouteuse, que dans le sable d'un oued ! sans compter la variété et la beauté des paysages, changeant à chaque tournant.
Mais il fallait compter avec les véhicules venant en sens contraire... car l'étroitesse de la piste ne permet le croisement qu'à certains endroits ! nous avons du croiser plus de 40 4x4, la plupart marocains, "promène touristes" (l'expression exacte n'est pas celle ci !) et qui, bien que dans le sens descendant, se targuaient de prendre la priorité (le pire, un groupe de 15 véhicules, promenant du personnel de SAAB (d'après leurs fanions) qui nous ont bloqués pendant plus de 20 minutes, ayant peur de s'approcher à moins de 50 cm du bord...).

Heureusement l'orage ne s'est déclenché que lorsque nous avions regagné le goudron, en franchissant le col du Tizi-n-Tichka (2300 m). Orage violent, chute de grêle, les ruisseaux dévalant la montagne en entrainant sur la route des m3 de terre et cailloux... C'est d'ailleurs sur un de ces amas, qu'un poids-lourd a glissé, se retrouvant coincé en travers de la route, bloquant toute circulation ...
Arrivée dans la banlieue de MARRAKECH, à la tombée de la nuit, dans des embouteillages d'autant plus importants que nous étions un vendredi. Finalement, grâce au RB (exemple) et au point GPS, nous finissons par passer la porte de l'hôtel "KENZI FARAH" à 20H pile et rejoindre nos camarades ayant pris le bitume et réconfortés depuis longtemps... pour le pôt de clôture.
L'aventure ORPIST se termine ici, et nous continuerons, seuls et à notre rytme, les jours suivants...

3 - Le circuit Touristique (en vert)

Samedi 28: MARRAKECH. >>> (photos)

Visite de Marrakech: les remparts, le palais royal (où le roi n'habite pas), la place JEMAA el-FNA, quasi vide le midi, où les "porteurs d'eau" dans leur costume traditionnel, ne sont plus là que pour les photos, car ils ne portent plus d'eau ! nouveau pour nous: le nombre de "diseuses de bonne aventure" éparpillées au milieu de la place, sous leur parapluie / ombrelle. Nous déjeunons sur la terrasse d'un des nombreux restos qui entourent la place. Visite des souks et de la Medersa ben Youssef (école coranique), et achat du tapis au centre artisanal. Il est intéressant de noter que pour un tapis en haute laine, de mêmes dimensions que le précédent, acheté il y a près de 30 ans, le prix est quasiment le même ! il n'y a donc pas d'inflation dans ce merveilleux pays ?

Nous avons changé d'hôtel et utilisons les "petits taxis" pour nous déplacer, la même course variant de 12 à 30 MDH, selon l'heure et la présence ou non de compteur ! Nous retournons sur la place pour l'ambiance de la soirée, toujours trés animée, toujours des conteurs d'histoires, trés entourés, toujours les montreurs de serpents et surtout l' immense surface couverte par tous ces petits restos, installés en quelques heures, et qui proposent à une foule compacte, assise sur des bancs, une nourriture assez appétissante (calamars grillés, brochettes, escargots, ...) bien qu'hélas, toujours accompagnée d'eau ou de coca !

dimanche 29: MARRAKECH - AGADIR. >>> (photos)

Après avoir récupéré notre tapis (en paquet type"mille feuilles", c'est plus logeable qu'en rouleau !) nous prenons la route d'ASNI et continuons à travers le Haut Atlas, en franchissant le col du Tizi-n-test. Au loin les sommets couverts de neige nous rappellent que durant tout l'hiver nous n'en avons pas vu autant sur les Pyrénées.
Le long de la route, comme nous avions déja pu le noter à d'autres endroits, des expo-ventes de minéraux et fossiles, mais ici en outre, de petits sangliers en céramique, symbole de la région.
Des villages aux toits en terrasse sur lesquelles fleurissent quelques paraboles, se fondent dans le décor naturel des vallées ou sur le flanc des montagnes. Après une petite pause casse-croûte dans une pinède, nous poursuivons en direction d'AGADIR, via Taroudant, dont nous faisons le tour des remparts, après avoir tenté en vain de trouver un café en ville !. On commence à voir les arganiers, à perte de vue... certains, bien sûr, chargés de chèvres...

Le sud du front de mer d'AGADIR est en grands travaux, et nous pensons aux touristes qui sont venus pour un séjour d'une semaine dans ces hôtels, avec vue imprenable et fond sonore sur le chantier !

Une adresse à retenir, un restau tenu par un Français (Le Flore, avenue Tawada, en front de mer) excellente nourriture, prix corrects, patron sympa.

lundi 30: AGADIR - ESSAOUIRA. >>> (photos)

Direction ESSAOUIRA par la route côtière. Visite au petit port de pêche d'Issouane, avec toutes ses barques identiques, peintes d'un bleu vif et arrêt pic-nic à l'ombre d'un arganier.
On a tellement entendu parler du charme et du pittoresque d'ESSAOUIRA, que nous ne pouvions pas ne pas nous y arrêter... Seule la Medina, aux maisons blanches, fortifiée et interdite aux voitures, présente un attrait certain, mais comme partout, son authenticité est gachée par les nombreuses boutiques d'artisanat en série réservé aux touristes. Il faut noter qu' exceptionellement, les commerçants ne font pas la "retape"... et c'est reposant !
La spécialité locale: le bois (racines de thuya) tourné ou usiné, dont on trouve des objets d'autant plus beaux que réalisés dans une seule pièce.
Le reste de la ville, où l'on doit s'installer si on veut garer sa voiture devant l'hôtel, ne présente aucun intérêt.

mardi 1er mai : ESSAOUIRA - Marrakech - pont naturel - cascades d'OUZOUD. >>> (photos)

Retour vers Marrakech par la N 8, que nous quittons peu après avoir traversé la ville, pour prendre la route en direction de DEMNATE.
Puis visite (spectaculaire et sportive) du pont naturel de Imi-n-ifri, avant de continuer vers KHEMIS-MAJDEN et arriver en fin d'après midi aux cascades d'OUZOUD.

Avant de visiter les cascades, recherche d'un hébergement. On nous avait parlé d'un "Hôtel de France", que nous trouvons au bout d'un morceau de piste, et après un accueil chaleureux, au vu de nos stickers ORPIST ?... on nous propose une chambre avec sanitaires privés, pour... 200 MDH. Après avoir vérifié qu'on pouvait entrer à 2 dans la pièce, une fois la porte refermée, et réclamé nos serviettes, on s'aperçoit qu'il n'y a qu'un seul drap, et encore trop petit, sur le lit... qu'à cela ne tienne, on utilisera les serviettes comme couchage !

Nous partons à pied, accompagnés par un gars de l'hôtel, à travers oliviers et autres vergers, en descendant dans la vallée, pour arriver au pied des cascades. Quelque petites embarcations fleuries, rappellant presque XOCHIMILCO (Mexico), permettent aux visiteurs d'aller s'imprègner des embruns, au pied même de la chute d'eau. Vu d'en bas, le spectacle de ces cascades s'étageant sur plusieurs niveaux, (une 100 e de m au total) est magnifique.
Nous remontons (laborieusement) les escaliers le long des falaises jusqu'au sommet, que nous atteignons au coucher du soleil. La vue sur le gouffre est impressionante, ce qui ne semble pas perturber quelques singes, qui se promènent dans les buissons.

Retour à l'hôtel. Au menu, diner frugal: tajine poulet et 1 orange, arrosé d'eau.

mercredi 2 : OUZOUD - la Cathédrale - MEKNES. >>> (photos)

Petit déjeuner original: pain marocain, huile d'olive, vache qui rit et miel ...
Nous garderons un souvenir "ému" de cette étape, pour le moins spartiate, dans ce "Gite" de France", qui est listé dans le "Routard".

Nous reprenons la route vers AZILAL, au milieu de champs remplis de coquelicots et passons sur le barrage de Bin el Ouidane (un des plus importants du Maroc, site stratégique, gardé par les militaires: photos interdites) avant d' atteindre OUAOUIZARHT.
La route s'élève sur la montagne, nous permettant des vues intéressantes sur le lac du barrage, au milieu des collines ôcres.
Nous atteignons enfin TILOUGGITE où la route se transforme en piste, piste style boulevard, qui va bientôt être goudronnée ? (ce qui serait une bonne chose, car telle quelle, elle ne présente aucun intérêt, et permettra d'éviter cette poussière qui s'insère dans le véhicule, bien que nous soyons pourtant seuls à rouler).

Après quelques km au milieu d' une forêt de pins d'Alep, nous découvrons le site de la Cathédrale, énorme falaise (plus de 600 m) à la forme caractéristique (à condition de parcourir la piste, pour trouver le bon point de vue !) qui domine un oued au courant assez important, sur lequel s'essayent des kayakistes.
Le long de la piste, d' énormes rochers arrondis semblent posés en un équilibre trés instable, prêt à rouler sur la chaussée.

Il ne nous reste qu'à faire 1/2 tour et reprendre la route vers BENI MELAL, KHENIFRA, MRIRT, où nous prenons une petite route pour arriver en fin d'après midi à MEKNES, où nous allons passer notre dernière nuit Marocaine.

Nous n'avons que le temps de visiter la place Lalla Aouda, avec la magnifique porte Bab Mansour, et de faire un rapide tour dans les souks, au milieu d'une animation digne d'une fourmilière, à quelques minutes de leur fermeture. Repas dans un ancien riad transformé en restaurant, où nous avons dû attendre près d'une heure après la commande, avant de pouvoir consommer un couscous et une pastilla, chaque plat étant cuisiné à la demande, par la famille...

Jeudi 3: MEKNES - CHEFCHAOUEN - CEUTA - ALGESIRAS. >>> (photos)

Nous visons le ferry de 19H30 (penser à remettre sa montre à l'heure européenne !) et allons refaire en sens inverse la route empruntée il y a 12 jours, mais en prenant le temps cette fois, de visiter CHEFCHAOUEN.
Vue de loin, on dénombre un grand nombre de façades bleutées au milieu des maisons blanches, et une fois dans la médina on pense immédiatement à Sidi Bou Said (Tunisie) en découvrant ces façades, et jusqu'au sol de certaines ruelles, peints en bleu clair. Le costume des femmes diffère de ce qu' on a pu voir jusque là. Personnellement je trouve ce village plus pittoresque qu' ESSAOUIRA.

Au fil des jours, le long des routes (pas des pistes, où finalement ne circulent que de trés rares véhicules), on avait pu voir des vendeurs de produits divers et spécifiques à la région traversée: dattes, olives, huile d'argane, champignons et même truffes, etc... qui gesticulaient à l'approche de chaque véhicule, leur provision de produit à leurs pied. Depuis que nous traversons le RIF, nous notons, mais sans y attacher d'importance, quelques individus qui, à notre passage, font un mouvement plus furtif, montrant ce qu'ils ont dans leur main.
Quelques temps plus tard, nous étant arrétés un peu en retrait de la route, pour un dernier pic-nic, un gars se dirige vers nous et nous montre un "morceau de caramel" en le déballant d'un papier... je lui annonce clairement que je n'en veux pas, le caramel me collant dans les dents ... mais il reste là, sans insister, nous regardant terminer notre repas. Nous lui avons offert quelques provisions qui nous restaient et la bouteille de "côtes du roussillon" entamée, qu'il sembla apprécier sans modération ! Il tenta à nouveau de nous proposer son "caramel", que je refusais à nouveau, car dans ma candeur naïve, j'avais toujours pensé que ce produit était proposé sous forme d'herbe à fumer ?

Nous arrivons finalement assez en avance à la frontière, où aucune indication ne figure sur le cheminement à effectuer pour accomplir les formalités, ni sur la fonction des divers guichets.
Des bénévoles nous expliquent la procédure à suivre, et comme, en entrant dans un algéco anonyme, je m'étonne auprès du fonctionnaire de cette absence d'indication, il me donne une explication intéressante: (je traduis) "si c'est aussi bordélique, c'est fait exprès ! le Maroc revendique toujours ses droits territoriaux sur l'enclave de CEUTA, et donc refuse de reconnaitre officiellement la frontière actuelle, qui est toujours considérée comme PROVISOIRE" !

Nous avons quelques temps pour visiter CEUTA et sa citadelle, mais là encore, et après avoir parcourru la ville en tous sens, impossible de trouver un café pour prendre un verre (on est bien en Espagne, pourtant !).

Nous embarquons et traversons le détroit sans problème, en se demandant comment font ces compagnies pour exister, car à nouveau il devait n'y avoir qu'une dizaine de véhicules et quelques piétons sur le bateau, et nous avions noté lors du contrôle, 4 compagnies différentes, affrétant chacune des ferry particuliers.

Arrivés à ALGESIRAS à la nuit, nous retournons à l'hôtel où nous avions logé lors de notre arrivée, mais malgré cette antériorité, ils ont refusé d'appliquer le tarif "internet" (mais on s'en doutait un peu !)

4 - la remontée à travers l'espagne:

vendredi 4: ALGESIRAS - Gibraltar - GRANADA - MURCIA

Une visite au "rocher" avant de reprendre "l'autopista" de la méditerranée, en direction du Nord. >>> (photos)

Un arrêt à GRANADA pour le déjeuner, mais pas le temps de visiter, surtout à cause de la pluie, et malgré un TOM TOM, bien utile parfois, mais qui ne gère pas les rues réservées aux bus et taxis selon les heures, nous avons "jardiné" un moment pour en ressortir !

Arrivés vers MURCIA en fin d'après midi, nous décidons d'y passer la nuit.

Visite au centre ville, et détente en prenant l'apéro sur une petite place...
Nous pensions que l'éxubérance tapageuse des Catalans du Sud, que nous subissions dans les stations de ski de Cerdagne, était propre à cette région... Il faut se rendre à l'évidence: ce sont TOUS les Espagnols qui, dés qu' ils sont en groupe, s'expriment avec 20 db au dessus de la moyenne des autres populations ;o)) !
La première table où nous nous sommes installés était voisine d'un groupe de dignes personnes d'un certain âge, buvant leur infusion (je présume). Nous avons du déménager, ne pouvant supporter leur "caquetage" assourdissant. Mais plus loin la situation était identique, bien que la population soit plus jeune, et nous avons donc dû prendre notre mal en patience ...en sirotant nos anisettes.

Nous reviendrons visiter l'Andalousie une autre fois, en ayant réservé nos hôtels à l'avance !

samedi 5: MURCIA - PERPIGNAN

Autoroute, péages, carburant... rien de particulier à voir...mais c'est long, trés long !!
Après un arrêt pour déjeuner sur une aire de services, nous finissons par arriver chez nous à la tombée de la nuit.
Demain sera un autre jour: il faut aller voter... utile !

conclusion:

7000 Km en 17 jours (dont 2800 pendant les 4 jours de traversée de l'Espagne). 4200 km sur le sol marocain, dont 1200 de pistes pures. 700 photos.

Le pont naturel de Imi-n-Ifri et les cascades d'Ouzoud, avec les paysages colorés de la haute vallée du Dadés, sont les plus remarquables sites naturels que nous ayons pu voir au cours de ce voyage. La kasbha d'Aït-ben-haddou, comme celles de la vallée du Drâa et les ruelles bleutées de Chefchaouen, nous laisserons un souvenir inoubliable des sites construits par l'homme.

Pour le Maroc à cette époque, emporter une polaire plutôt que des débardeurs, parce que dés que le soleil se couche, même dans le sud, il fait frisquet !

Se rappeller que la réservation d'un hôtel par internet, fait économiser plus de 20 %, par rapport au tarif brut, lorsqu'on arrive un soir sans réservation, et ce aussi bien au Maroc qu' en Espagne. Et pour une chambre, pour une nuit... pas de négociation possible !

Le frigo (Electrolux JCB-1) s'il arrive à faire des glaçons lorsque branché plusieurs heures sur le secteur, n'est qu'un simple "raffraichisseur" lorsqu'il fonctionne sur batterie, seulement dans la journée. Mais en lui ayant rajouté 2 ventilos (d'alim de PC) sous le radiateur, on arrivait, selon le remplissage, à obtenir des températures inférieures à 8°C, suffisantes pour le rosé !

Penser à investir dans une sangle élastique... pour les prochaines randonnées.

Les divers "Raid opérators" ( Désertour, K-dune, Globe-Trotter, Orpist) avec qui nous avons, depuis 2000, effectués des raids en Tunisie et au Maroc, se valent, aussi bien dans leurs prestations, que dans leur accompagnement journalier. Représentants sympathiques et efficaces et, par chance, nous n'avons jamais eu de galère à affronter... mais dans tous les cas, il faut savoir qu'un raid organisé, même soft, ce n'est pas une ballade cool !

"L'aventure" ce n'est pas seulement l'inconfort... et la piste n'est pas une fin en soi...
... mais un moyen d'aller voir des paysages et des sites intéressants, qu'on ne peut pas atteindre autrement.
Quant à "surfer sur les dunes", quelle que soit leur hauteur, il faudrait que j'apprenne, avec un autre véhicule, car le CHEROKEE 2,5 l TD, avec ses 115 CV, n'a pas une puissance suffisante pour, chargé, être à l'aise dans le sable.

et pour terminer... quelques VISAGES du MAROC

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