ALTIPLANO (Nord CHILI, Sud BOLIVIE) en 4X4

(Novembre 2009)

<<Raid INCA>> proposé par Globe Trotter et organisé par TOURISMOCOLQUE Tours (agence bolivienne)


les liens vers les albums PHOTOS se trouvent à la fin du CR

 

(J1) Vendredi 6
Perpignan-Roissy en TGV (14h10 - 20h)
C'est un omnibus entre Perpignan et Nîmes, mais l'intérêt est d'arriver directement dans l'aeroport CdG. Notre vol
Air France AF 406 décolle à 23h2O à destination de SANTIAGO (du CHILI).
On a juste le temps de grignoter un en-cas après s'être enregistré, mais il n'y avait déja plus de choix de siège. Tant pis je n'aurai pas de couloir pour pouvoir allonger mes jambes. Pire, d
és le décollage, le dossier du siège devant moi s'éffondre sur mes genoux, avec son occupant, en position couchette ! et impossible de le redresser...
Ca promet pour les 14H que va durer ce vol ! On change de place avec B, dont les jambes s'accommoderont mieux de l'espace restreint... Les petits écrans videos, sur chaque siège, permettent de s'occuper un peu durant cette longue nuit, où, comme d'habitude, hors d'un lit confortable, je ne trouve pas le sommeil.

Les traditions se perdent... car aucune information ne nous est donnée lorsque nous franchissons l' EQUATEUR !

(J2) Samedi 7


Arrivée à Santiago du Chili à 09h25
. [décalage Horaire = - 3H / UTC] - Il est déja 13 h 25 en France.
Il nous reste près de 6 H à perdre en attendant la correspondance pour CALAMA. Nous faisons connaissance avec les autres membres du groupe autour du tourniquet à bagages (nous sommes 16), puis déjeuner dans une "saladeria" de l'aéroport, après avoir fait un peu de change pour obtenir des Pesos Chilien (CLP) . Comme d'habitude, le cours au bureau de change est assez éloigné du cours officiel ...

Départ du vol à 15h10, arrivée à Calama à 17h15. [altitude 2290m]
Une des participantes ne retrouve pas sa valise, restée à Santiago ?

On attend sur le trottoir l'arrivée de notre "guide", avec le bus qui doit nous emmener à San Pedro d'Atacama (S.P.A), et après diverses tentatives de contact téléphonique, on croit comprendre qu'il nous "attendait" sur le vol suivant...

Nous en profitons pour admirer d'un regard envieux, de magnifiques "Pick-up" rouges, flambants neuf, garés en face de l'aéroport, en pensant que ceux qui nous sont destinés seront sûrement moins brillants !
Finalement le bus arrive avec PITER et avec plus d'une heure de retard, et nous transporte jusqu'à S.P.A [2450m]. Nous en profitons pour admirer au soleil couchant le fameux volcan LICANCABUR qui domine la région de ses 5916 m. (sachant que le plus haut, dans cette partie de la cordilière, "los ojos del salado" culmine à 6880 m)

Diner du groupe dans un restau en ville, avec en apéritif le fameux " pisco sour", et nuit à l' "hosteria de S.P. Atacama" .
Bonne impression, architecture typique, chambre spacieuse, sanitaires propres, liaison WIFI (tant qu'on n'est pas alimenté par un groupe electrogène), grande piscine.

(J3) Dimanche 8


Petit changement de programme, on a déja droit à une matiné libre ...
On en profite pour visiter le village de S.P.A, dont la plupart des maisons sont construites en briques d'adobe, son musée archéologique, son église, dont la charpente est constituée de planches de cactus, son cimetière aux mausolés en terre (adobe) et aux tombes marquées d'une simple croix, garnies à profusion de couronnes de fleurs en papiers multicolores (c'était la Toussaint, il y a quelques jours).
On rencontre beaucoup de jeunes touristes dans les rues et les boutiques, dont certaines proposent la location de surfs et skis... pour pratiquer sur dunes de sable !

Quelques brasses dans la piscine, pour le fun. Malgré l'altitude, la température extérieure, au soleil, est largement suffisante, bien que certains conservent leur polaire ...
Retour au village pour déjeuner tous ensemble, dans un des nombreux restau qui jalonnent la rue principale. Sur la place devant le musée, un "solmaforo" indique le risque en rayonnement UV, et vers midi, il atteint la côte d'alerte !

Après le repas, longue attente avant de rencontrer le BOSS, Carlos COLQUE, qui doit s'occuper des formalités de location des 4x4.
Finalement assez bonne impression, car bien qu'il nous demande une caution avec empreinte VISA, que nous bloquons à 1000 $ US, il procéde à "l'état des lieux" des véhicules par PHOTOS, (ce que j'avais personnellement l'intention de faire). Mais on ne s'intéresse qu'à la carrosserie, aux pneus et la cabine, toute la partie mécanique est de sa responsabilité, car "il a tout vérifié" !.
Pour éviter des "jalousies mesquines", les véhicules, tous des pick-up, double cabine, ont été attribués à l'avance (par tirage au sort ?) Nous avons la chance de béneficier d'un MAZDA 2,5 L,
qui n'affiche au compteur que 87 500 km et avec des pneus neufs.
D'autres ont moins de chance et découvrent quelques non conformités (particulièrement au niveau des pneus) ou pire, lorqu'on s'aperçoit qu'il manque un véhicule !
On note que tous les pick-up sont équipés de VHF, ce qui sera bien utile dans la suite du circuit, puisque nous devrons circuler en convoi, sans RB (ça, nous le savions avant le départ)

Une fois ces formalités accomplies... il est presque 16 H et nous partons à la découverte de la vallée de la luna et la vallée de la muerte en effectuant une grande boucle dans la réserve naturelle "Los flamencos"

.

Des paysages arides, pas une trace de végétation, des rochers émergeants d'anciennes coulées de lave des volcans proches, des dunes de sable (ou de cendres ?) grises, sur lesquelles quelques jeunes font du surf.
Escalade d'une de ces dunes, à plus de 2600 m, à la tombée du jour, pour assiter au coucher de soleil. Pour ce premier jour, malgré cette altitude relativement faible, en comparaison de celles que nous allons affronter durant le reste du voyage, le manque de souffle se fait sentir !

Nous sommes rentrés de notre balade à 20H 30 et il est temps de retourner à pied au village pour un dîner libre. Nous choisissons le "AY LLU", restau assez original, où les tables sont disposés, sous des abris légers, autours d'un brasero brûlant au milieu de la cour.
De retour à l'hotel, notre quiétude est troublée par des sirènes de police, ou ambulance, sortant du parking.

(J4) Lundi 9


Au cours du petit déjeuner, nous apprenons qu'un touriste séjournant à l'hotel, avait été victime d'une crise cardiaque, et que, malgré les efforts de 2 infirmières présentes dans notre groupe, c'est son corps que la police evacuait la veille au soir...
Cet accident n'était pas fait pour rassurer certains, qui craignaient les conséquences du "MAM", surtout quand on evoluerait à plus de 5000 m !!!

Notre amie
attend toujours en vain qu'on lui rapatrie sa valise, qui serait parait il arrivée à CALAMA ? mais il faut tenir compte de l'incompétence ou du laxisme de nos interlocuteurs, à moins que ce ne soit que la démarche naturelle des autochtones ?
Ginou à plus de chance, on vient de lui livrer son 4x4 ...

Nous partons finalement vers 10 H 30, pour une excursion qui nous emmène tout d'abord autour du salar d'ATACAMA, immense lac quasi asséché et couvert de sel, présentant par endroits une surface non pas lisse, comme nous verrons plus tard le salar d'UYUNI, mais comme si une charrue était passée, laissant des mottes en relief, mêlant boue séchée et plaques de sel, au milieu desquelles on distingue quelques bombes volcaniques. A d'autres endroits, un chemin serpente au milieu d' étendues d'eau saumâtre sur lesquelles évoluent des flamands roses et autres volatiles.

Déjeuner dans une "cantina" à SOCAIRE, d'un repas préparé conjointement par la patronne et les 2 cuisinières qui nous accompagneront durant tout le voyage.

Ensuite la route s'élève dans les montagnes où nous atteignons la laguna Miscanti [4245 m], d'un bleu soutenu. Après avoir lancé quelques biscuits au renard famélique, venu renifler nos véhicules, et payé un droit d'entrée dans cette Réserve Naturelle, nous continuons jusqu'à la laguna Miñiques [4170 m], beaucoup plus petite que la précédente, mais d'une couleur aussi vive. .
Quelques oiseaux endémiques à cette laguna (Tagua Cornuda), construisent leurs nids, comme de petits ilôts, dans l'eau, à quelques mètres de la rive.

Au retour par la même route, après avoir franchi une nouvelle fois le Tropique du CAPRICORNE, nous nous arrêtons pour visiter le village de TOCONAO, où l'on peut remarquer dans la chapelle, un ravissant escalier en colimaçon, fait en planches de cactus.

Retour à S.P.A où nous allons faire les pleins et une fois arrivés à l'hotel, Carlos récupère les clefs des véhicules, soit disant pour effectuer des interventions sur certains, mais surtout -quoique non dit- pour nous éviter de jouer avec les 4X4, hors de son contrôle !! Je trouve un peu "limite" d'avoir demandé une caution personnelle, servant à couvrir les éventuels dégâts aux véhicules, et faire conduire ceux ci par ses mécanos, la nuit dans les ruelles du village, hors de notre contrôle. Mais je semble être le seul à m'émouvoir de cette bizarrerie !

Nous recherchons un nouveau restaurant pour notre "cena". Par principe nous évitons d'entrer dans les restau quasi vides, mais dans celui ci toutes les tables, à l'exception d'une, sont occupées par des touristes, dont la moyenne d'âge est inférieure à 30 ans ... Dans le même style que celui de la veille, avec le brasero au milieu de la salle, en contrebas, nous dégustons un menu typique, pour un prix de moitié à celui de la veille, en entendant autour de nous des conversations dans toutes les langues . Achat de quelques "Bolivianos" (BOB) dans une boutique faisant bureau de change, en prévision des menues dépenses du lendemain et nuit au même hôtel.

(J5) Mardi 10


Départ à l'aube (09 H 45 !) car une longue journée s'annonce, avec les formalités de sortie du CHILI et d'entrée en BOLIVIE.
Bonne nouvelle: la valise perdue a finalement été retrouvée et restituée à sa propriétaire!
Après achat de bouteilles d'eau (il faut boire beaucoup en altitude), nous passons par les bureaux de l'immigration et douane Chilienne, à la sortie de S.P.A.

On ne vantera jamais assez la magie du "coup de tampon", signe évident de l'Autorité, dans les pays en voie de développement !
Ces formalités acomplies -avec beaucoup de ratures sur certains registres, car le chef de poste s'est aperçu un peu tard, que ses sbires n'avaient pas utilisé le bon cahier pour enregistrer les immatriculation des voitures !!! - nous continuons la route bitumée (N 27) sur quelques km.
Nous bifurquons vers la cordilière, en direction du volcan Juriques, en empruntant une piste, au bord de laquelle nous commençons à croiser des groupe de lamas et quelques rares vigognes.
A partir de là, nous ne verrons plus une route goudronnée pendant 9 jours, jusqu'au retour au CHILI, quelques km avant CALAMA, excepté quelques 10e de km aux environs de POTOSI.

Le convoi est constitué de 10 véhicules, PITER (avec un "I", a t'il précisé), le guide-francophone, en tête, avec un mécano-chauffeur (et la bouteille d'oxygène), qui nous informe par VHF, au fur et à mesure de la progression, de tous les "risques" auquels nous allons être confrontés sur la piste ("attention, des trous", "attention, un camion arrive", "attention, des lamas au bord de la piste", !!!)
Ce qu'il n'a pas compris, le gentil PITER, c'est que pour éviter la poussière, nous roulons assez (et en ce qui me concerne, trés) éloignés les uns des autres, et que si ses infos sont judicieuses pour les 2 premiers qui le suivent, elles sont complètement obsolètes pour les derniers, qui, à plus de 2 km de retard, ont d'autres priorités instantanées à gérer !
Suivent donc, dans l'ordre des N°s - nous portons le 7 -, les 8 pick-up des "gringos", et en queue, le 4x4 "balais"
de Carlos, avec 1 mécano et les 2 cantinières.

Nous arrivons au contrôle de l' immigration BOLIVIENNE, [4500 m], vers 11H 30. Nous y rencontrons un routard cycliste, lourdement chargé, qui effectue le trajet dans l'autre sens. N'oublions pas de remettre nos montres à l'heure, car en BOLIVIE le décalage est de - 4H /UTC.
Puis ce sont les formalités d'entrée (30 BOB et déclinaison d'identité complète) dans la Réserve Nationale E. AVAROA. Vers 12H45, arrêt déjeuner dans une "cantina" tenue par ... la mère de "Carlito", le Boss, en bordure de la laguna blanca, où elle officie, accompagnée des 2 cuisinières du groupe, qui ont apporté la nourriture dans des cartons et glacières.

La piste s'étire ensuite entre la laguna blanca et la laguna verde, aux reflets émeraude, et nous permet d'observer flamands et vigognes, recherchant leur nourriture entre l'eau saumâtre et la croüte de sel de borax.
Tout au long de cette journée, où nous évoluerons toujours entre 4500 et 5000 m, nous allons pouvoir admirer des
paysages magnifiques constitués de plateaux et lagunes entourés de sommets et de volcans aux couleurs trés variées. La traversée du "désert de S. DALI", en circulant au milieu des champs de bombes volcaniques, projettées sur cette immensité de sable, restera un souvenir inoubliable.

Arrêt au bord de la laguna salada dans le salar de Chalviri, avec sa petite piscine d'eau à 37 °C (pas d'amateurs !), puis nous traversons une zone d'activité volcanique, les geysers "sol de mañana", avec les marmites bouillonantes, fumerolles et jet de vapeur, avant de passer, en s'écartant de la piste principale, au poste de la douane Bolivienne (Hito Cajones) à 5020 m d'altitude, à côté d'une usine de traitement du borax.
Longue attente pénible, le manque d'oxygène nous coupe les jambes !

Nous continuons en bordure de la laguna colorada, aux reflets rougeoyants, dus à la présence de millions de crustacés microscopiques, fournissant leur nouriture aux centaines de flamands, évidemment roses !. La piste devient plus étroite, en flanc de montagne et nous amène, à la nuit tombée, à notre étape de VILLAMAR / MALLCU [4020 m].

"L'hotel Jardines de Mallcu Cueva", qui serait mieux qualifié de "gîte", se trouve à la sortie du village, adossé à une falaise. Dés l'arrivée on nous propose un Maté de coca (tisane à base de feuilles de coca), pour atténuer les méfaits de l'altitude, car nous sommes nombreux à avoir un léger mal de crâne !
D'autre part, je rappelle à Carlos, que durant les derniers km, le voyant "Engine" s'était allumé sur mon tableau de bord, et qu'il serait bon de vérifier l'origine de cette anomalie, en lui confiant les clefs (eh oui, cette fois c'était utile ...)
Dîner, puis coucher, car il n'y a rien d'autre à faire et nous sommes assez fatigués... mais notre chambre a une fenêtre donnant sur le couloir encore allumé, et munie d'un rideau quasi transparent ... j'installe donc une couverture de survie comme rempart à notre intimité et surtout parce que je ne peux pas dormir s'il y a de la lumière !
Malgré l'extinction (totale) des feux un peu plus tard (le groupe electrogène est arrêté durant la nuit) l'insomnie due à l'altitude et la sécherese des voies respiratoires, me tient éveillé en permanence !

(J6) Mercredi 11


Après le petit déjeuner, je constate que 2 de nos pick-up (dont le mien) sont toujours absents ...
En attendant leur retour, nous partons visiter le village de MALLCU, à quelques centaines de mètres de l'hotel, village lui aussi adossé à une barre rocheuse.
Au sommet de celle ci on distingue une carcasse d'avion ! On se fait expliquer qu'effectivement, il y a quelques années, ce "piper" s'est crashé dans les environs, et que les habitants ont récupéré l'épave pour "décorer" leur falaise !! En effet, on aperçoit, un peu plus loin, toujours accrochée au sommet des rochers, une carcasse de voiture !

Vers 09H45, après avoir récupéré "mon" véhicule, sur lequel parait il, il a suffit de nettoyer les filtres à air et gas-oil, départ en direction du site des peintures rupestres, après avoir traversé le village, pour une visite des "boutiques" ...
Sur une falaise, qu'il faut escalader en partie et où les rochers semblent ne tenir que par la force de la pesanteur ... on découvre quelques traces ocres assez difficiles à interpréter (un serpent, un lama ?) plus loin, 3 diablotins de taille humaine semblent participer à une parade.
En reprenant la piste vers le Nord, arrêt au milieu des rochers champignons, résidus de l'action de l'érosion sur des coulées de lave. Puis
la route continue à travers des steppes arides, couvertes de petits buissons jaunâtres.

Arrêt en route à Villa Alota, un village dont la rue principale a des allures de "champs élysées", avec ses arbres de pierres !!! Déjeuner dans une "cantina", du repas sorti des caisses et glacières de nos cuisinières, qui semblent ne savoir préparer que des légumes crus coupés en morceaux, accompagnant des miettes de thon, avec du riz et de la purée ...

On continue au milieu de paysages désertiques sans grand intérêt, en roulant sur une piste en tôle ondulée. Rappellons pour les non initiés, que sur ce type de piste, il faut rouler au minimum à 70/80 km/h pour "survoler" les rainures... car entre 10 et 40 Km/H l'effet est terrible et insupportable, on se demande comment la mécanique et nos carcasses peuvent y résister !

Vers 17 H nous commençons à apercevoir la ligne d'horizon du SALAR d'UYUNI, une immensité blanche (d'environ 12 000 km², plus grande que la Corse), plane et horizontale, sur laquelle nous pouvons récupérer du stress de la piste précédente, en poussant quelques pointes de vitesse.
Quelques arrêts photos et le pot de bienvenue, offert par l'équipe bolivienne, en attendant le coucher de soleil.
Il faut noter que la surface de ce lac salé [altitude constante de 3666 m], asséchée pour le moment, peut être recouverte d'eau au moment des pluies d'été, eau qui en s'évaporant dessine de magnifiques rosaces, la plupart hexagonales, en croûte de sel de quelques centimètres d'épaisseur, produisant des motifs trés décoratifs au soleil couchant.
Nous continuons la traversée, au cap, en direction de COLCHANI, où nous arrivons vers 19H30, sur la plateforme de l'hôtel "LUNA SALADA", une construction trés originale, uniquement élaborée en blocs de sel, des murs au mobilier, jointoyés par du sel.
Le sol lui même, des couloirs, salle à manger, chambres, est recouvert de "gros sel", comme pour assaisonner un immense "pot au feu" (original, oui, mais peu pratique !). Le sol de la salle d'eau est heureusement carrelé. Repas dans le restaurant où les tables et la plupart des sièges sont taillés dans des blocs de sel.

En blocs de sel aussi, le lit, avec sa tête de lit découpée dans une masse de sel, ressemble plutôt à une pierre tombale ! Le matelas heureusement est assez épais, et, comme découvert précédemment, les draps sont en tissus type polaire. 3 couvertures et un dessus de lit moletonné, nous font penser qu'il doit faire trés froid en hiver, ou que les boliviens sont trés frileux ... (bien, qu'à notre avis, peu de boliviens doivent s'offrir de séjour dans cet hôtel ...)

(J7) Jeudi 12


Départ vers 10H30 pour la visite du village de COLCHANI. Petit marché pour touristes, avec les habituels vêtements en laine de lama, dans un magasin décoré d'imposantes sculptures en sel.
Visites et explications de l'activité locale de quelques habitants, qui tentent de survivre en exploitant le sel du salar. La municipalité leur octroie une parcelle, sur laquelle, à l'aide de pioches et pelles ils grattent la couche de sel gorgé d'eau, qu'ils entassent en petits tas (1m de haut environ) pour laisser l'eau s'écouler et s'évaporer. Ensuite ils chargent ce sel sur des camions pour le transporter vers un site de séchage. A l'échelon individuel, certains procédent directement à l'ensachage de ce sel, en petits sacs plastiques, pour le commercialiser ensuite sur les marchés.
La même technique est utilisée aussi à l'échelon industriel, sachant que ce sel est trés riche en lithium, utilisé pour la fabrication de batteries.

Traversée du Salar de UYUNI, en direction de l'île INCA HUASI (isla del pescado). Après un arrêt pour voir "los ojos del salar", resurgence de l'eau circulant sous la couche de sel, nous visitons un peu plus loin, l'un des premiers hôtel de sel, construit en plein salar et transformé maintenant en musée-commerce (abandonné depuis quelques années, à cause de conditions sanitaires non conformes)

L'île rocheuse, de quelques centaines de m de long, émerge de la surface du salar à quelques dizaines de m de haut, et est recouverte d'une forêt de CACTUS géants, dont certains datant de plusieurs centaines d'années (il y en a même de millenaires). Comme tous les sites "touristiques" de Bolivie, sa visite est payante. Elle sert de point de RV à tous les groupes visitant le salar et s'arrêtant pour Pic-niquer, comme nous, à l'ombre de quelques parasols.

Durant la visite, on a bien noté, en voyant certains "squelettes", que ces cactus possèdent un tronc rigide, qui, dans cette région où ne pousse aucun arbre, sert à la fabrication de tout objet ou structure en bois (charpentes, portes et volets, meubles, etc)
Nous continuons la traversés en direction du volcan TUNUPA (autre nom donné aussi au salar) dont nous pouvons admirer, de loin, les couleurs et les découpages du sommet du cratère.
Vers 17H30, après avoir commencé à escalader le flanc du volcan, peu après la traversée du village de Coquesa et paiement d'un droit de visite, nous quittons les 4x4, pour nous diriger à pied vers un site abritant des momies, alors que des nuages épais, accompagnés d'un vent de sable, obscurcissent tout le paysage. Après avoir franchi quelques murets de pierres arrondies, dont on ne comprend pas comment elles tiennent en équilibre, nous arrivons à une grotte obscure, contenant quelques restes humains, aux squelettes repliés sur eux mêmes, que nous découvrons à peine sous la lumière de nos flash.

Nous repartons en direction du village de TAHUA, où nous allons nous installer dans un autre hotel de sel, le "Tayka hotel de sal ", plus petit et moins original que le premier, car ici seuls les murs et certains éléments de mobilier sont en sel, le sol des chambres étant en bois fraichement ciré. Dans la salle de restaurant, avec son imposante cheminée centrale et ses tables et sièges en blocs de sel, peut on dire qu'ils se "sucrent", en proposant la bouteille de vin Chilien à 30 $ ...?

(J8) Vendredi 13


Départ matinal, vers 08H15, car la piste jusqu'à TUPIZA va être longue (330 km) et qu'on peut craindre le pire, vu la date !!!

Après les dernières photos du volcan TUNUPA, on trace à travers le salar, tout droit sur UYUNI, où nous nous arrêtons pour faire les pleins de liquides, fuel, eau et "BOB", et quelques révisions sur certains véhicules.
Nous en profitons pour accomplir une petite visite de la ville et de son marché. On observe que toutes les marchandes, derrière leur étal, portent des couvre-chef originaux, bleus ou blancs, en forme de béret, et on nous explique que c'est pour reconnaitre celles qui ont payé leur patente .. après tout, c'est plus sympa qu'un badge !

De nombreuses Boliviennes portent le costume traditionnel, avec le typique "aguayo", pièce de tissus bariolée, servant de sac à dos, pour porter enfant ou marchandises, ou de tapis, pour se reposer assise dessus. Les sombreros sont de formes trés variés, dont les plus remarquables sont les chapeaux ronds, qui semblent être trop petits d' au moins 3 tailles, et on ne comprend toujours pas comment ils tiennent sur la tête, car on nous assure qu'elles ne mettent pas d'épingles, et comme la plupart ont les cheveux noués en longues nattes ...

On remarque, en vente dans diverses boutiques, des plaquettes blanches, de quelques cm², portant des dessins divers en relief, qu'on nous explique être "religieuses", comme des amulettes ?

Route sans grand intérêt sur les premiers 150 km, où nous roulons toujours à la même altitude, avant de s'élever peu à peu, et d' évoluer sur des lignes de crêtes, pour atteindre au plus haut les 4675 m, au niveau de la mine de San VICENTE.
C'est ici que les fameux "BUTCH CASSIDY and SUNDANCE KID", ont été abattus le 7 novembre 1908, au cours de leur fuite, après un dernier hold-up .
Arrêt pic-nic vers 14 H 30, "au cul des 4x4", dans une plaine, à 4000 m d'altitude, où s'ébat un troupeau de lamas. Les mécanos en profitent pour remplacer sur le 4x4 de Ginou , la courroie alimentant l'assistance de direction, qui a lâché quelques heures plus tôt, par un de ses bas...
Réparation "classique", quoique toute théorique, et qui ne tiendra que quelques km.

La piste continue en suivant les crètes arrondies, avant de redescendre rapidement et passer de 4400 à 2970 sur les derniers 25 km. Nous sommes surpris par l'orage, assorti d'un vent violent, lors d'un arrêt sur une crête, où nous devions une fois de plus, admirer un coucher de soleil, sur les montagnes dominant la vallée del Sillar.
Heureusement, un peu plus loin, le temps s' est calmé et nous permet de photographier le magnifique paysage qui nous est offert en contrebas. Une profusion de rochers ravinés en forme de "pain de sucre", mais trés pointus, dans une courbe du fleuve, au milieu de la verdoyante Vallée del SILLAR.

A la tombée de la nuit, la piste s'étale dans les gravillons du lit d'un rio à sec, la Quebrada de Palala, dominé par d'immenses falaises, et arrivés à TUPIZA [2970m] nous nous installons à l' hôtel "Mitru" . Chambre meublée avec du mobilier en bois de cactus.
La surface de la cour de l'hotel, servant de parking, correspond juste à celle de nos 4X4, posés les uns contre les autres ... et Carlos nous demande de laisser le soin à ses mécanos, d'effectuer les manoeuvres de ce nouveau jeu de "pousse-pousse", après avoir débarqué nos bagages.
Dîner en groupe, dans une annexe de l'hôtel, à quelques rues de celui ci.

(J9) Samedi 14


Matinée libre nous permettant de visiter le centre ville de TUPIZA et son marché, en recherchant les passages à l'ombre. C'est la fête locale pour la rentrée universitaire, et sur la place principale, à l'ombre de grands arbres, les enfants des écoles sont mobilisés pour tenir des stands, mettant en valeur les méthodes d'élevage et d'agriculture, protégeant au mieux la nature.

On constate une fois de plus (après notre séjour au Costa Rica) que ce sont les pays les plus pauvres, qui sont les plus motivés pour la sauvegarde de l'environnement et les économies d'énergie... mais cela peut se comprendre !

En particulier en Bolivie, à de trés rares exceptions près, tous les éclairages, même les plus rustiques, sont équipés
d' ampoules basse consommation.

Déjeuner en groupe, au même restau que la veille. Nous quittons rapidement cet établissement, car les fanfares de la parade folklorique se font entendre et nous allons admirer les costumes et les danses des groupes traversant les rues de la ville.
Nous récupérons les 4x4 pour nous diriger vers la vallée de los Machos (les photos valent mieux qu'un dessin, pour expliquer l'origine de cette appellation !), après avoir franchi la "porte du diable", où l'on peut apercevoir sur certains rochers, quelques dessins effectués par "piquetage".
Nous terminons la visite de cette vallée, en nous dirigeant (quasiment "de force", car PITER avait l'intention de raccourcir la promenade) vers le canyon del inca, qui finalement, ne présente guère d'intérêt !.
L'arrivée tardive la veille au soir, ne nous ayant pas permis d'apprécier le site de la Quebrada de Palala, nous insistons pour y retourner. Il faut traverser la ville, en payant un droit de passage (cf "octroi", au moyen âge ). Nous pouvons admirer de hautes falaises, aux contours déchiquetés, faisant penser à quelque construction médiévale, et des collines aux couleurs variées, variables avec le soleil couchant.

 

Dîner libre, non prévu au programme. Nous pensions profiter de la fête locale, mais après 20 h, il n'y a quasiment plus personne dans les rues. Nous allons nous contenter d'une pizza, dans une salle principalement fréquentée par des touristes, avec un groupe de jeunes musiciens nous offrant une sérénade.
Nuit au même hôtel.

(J10) Dimanche 15


Le 4X4 de Ginou est maudit ! elle découvre ce matin, que la serrure de sa portière a été forcée ... c'est parait il arrivé la veille au soir, lorsque nous avions laissé les véhicules dans la rue, en attendant qu'ils soient remisés dans la cour de l'hotel.

Départ à 09H 30, après avoir fait les pleins, où nous constatons qu'un tarif spécial (près de 60 % supplémentaire !, "négociable", selon mode de paiement ...) est imposé aux véhicules en provenance d'un autre pays, et comme les nôtres sont immatriculés au CHILI !

A nouveau le péage, avec le folklore des divers tikets et coups de tampons, à des tables différentes, dans le local de la police, à la sortie de la ville.
Continuant notre voyage vers le Nord, en direction de POTOSI, à travers la cordillère orientale, nous évoluons entre 2600 et 3000 m, une grande partie de la journée. Paysages moins sauvages, avec une végétation plus présente, même si souvent limitée à quelques cactus ou arbrisseaux.

Arrivés vers 12H 15 à COTAGAI, un gros bourg trés animé, où nous allons visiter le marché en attendant l'heure du déjeuner. (nous ne parlerons plus des déjeuners, toujours égaux à eux mêmes... si ce n'est pour préciser que B me félicitera au retour, d'avoir perdu près de 3 kg durant le voyage !)

La route est de plus en plus fréquentée par des camions et poids lourds, roulant à vitesse relativement élevée, en soulevant d'énormes nuages de poussière, nous obligeant parfois à nous arrêter avant de pouvoir re-distinguer la piste. L'avantage de la VHF, c'est quelle nous permet de doubler, même sans visibilité, en suivant les informations communiquées par ceux qui nous précédent.
En milieu d'après midi nous traversons des zone couvertes de cactus candélabres à perte de vue, dont certains aux formes tentaculaires, rampants sur le sol, telles des pieuvres ...

Quelques temps avant d'arriver à Potosi, dans la partie la plus haute de la piste, vers les 4300 m, l'un des nôtres est pris de malaises, incitant les représentants du corps médical, présents dans le groupe (rappel, il n'y a pas de médecin officiel sur ce raid) à le faire admettre rapidement à l'hôpital de la ville. Nous n'insisterons pas sur l'épisode suivant, où le "guide" a tenu à emmener le convoi, avec le malade, d'abord à l'hôtel, en se paumant dans les ruelles et les embouteillages de la ville, au lieu de le diriger directement vers les soins ... Heureusement pour JM, ses malaises étaient plus conséquents d'une tourista que de la "sorroche", et après quelques bouffées d'oxygène, il est rentré, sur ses pieds, à l'hôtel.

Toutes les rues de la ville haute de POTOSI sont à sens unique, trés étroites, souvent en forte pente et bordées de trottoirs d'une 20e de cm de haut ... la rentrée des 4x4 dans le parking de" l' hostal colonial" -sans bateau- fut mémorable !!!
C'est une des villes (plus de 140 000 hbts) les plus hautes du monde [4060 m, au niveau de l'hotel ], construite au pied du Cerro Rico, « Montagne riche », une montagne de minerai d'argent, parcourue en tous sens de galeries de mines, qui domine la ville de ses 4 824 m.

L'hotel est situé en plein centre historique, mais c'est avec un pas lent et le souffle court, que nous parcourons quelques rues à la recherche d'un restaurant. Nous apprécions un plat à base de lama, attablés à la dernière table libre du "el meson", alors que nos collègues, se déplaçant toujours en groupe, partent à la recherche d' une salle pouvant les accueillir.

Sur la place du 10 novembre, un orchestre hard-rock déverse des flots de décibels, assez tard dans la nuit

Mauvaise nuit, à cause des difficultés à respirer.

(J11) Lundi 16


Le matin, visite d'une mine. L'époque glorieuse de POTOSI, où l'on extrayait des tonnes d'argent, débutée avec les envahisseurs espagnols au XVIè siècle, s'est poursuivi jusque au début du XIXè. Puis ce fut la période de l'étain, jusqu'aux dernières années 90. Beaucoup de mines sont maintenant abandonnées et les quelques mineurs travaillant encore, sont embauchés dans des coopératives privées.

Etrangement, la visite "touristique" d'une galerie, est gratuite, malgré l'équipement "pro" prété aux visiteurs, (veste et pantalon type ciré, bottes, casque avec lampe frontale et lourde batterie). Il est seulement recommandé, de faire des "dons" aux mineurs rencontrés.
C'est à cette occasion, que la guide locale, lors de ses explications prélables à la visite, nous fait découvrir le quotidien de ces malheureux. Pour supporter les méfaits de l'altitude et des conditions dans les galeries, outre la mastication permanente de feuilles de coca , courante chez quasi tous les Boliviens, ils consomment de l'alcool à 96 °, "potable"... comme écrit sur les bouteilles (rappel: l'alcool pharmaceutique ne titre que 90 °!). Leur nourriture, pendant leur travail dans la mine, est composée d' aliments artisanalement "lyophilisés", ressemblant à des pierres ponce, qu'ils grignotent ...
On peut acheter des cigarettes, vendues à l'unité, ou des bâtons de dynamite, assortis de leur mèche et détonnateur, et d'un sachet de granulés roses (nitrate d' amonium ?) pour amplifier l'explosion ...
C'est ainsi équipés, (j'ai personnellement décliné l'offre) que nous sommes emmenés en minibus sur les hauteurs du Cerro Rico.

Pendant que le groupe "visite" une galerie - on comprend au retour, qu'il s'est agit d'une visite "soft" (pour 3é âge ?), avec, dans une partie abandonnée, une reconstitution de l'histoire de Potosi et de la mine, présentée sous forme de tableaux, avec des mannequins de taille humaine - je "discute" à l'extérieur, avec un jeune mineur, attendant l'heure de sa prise de travail, en machant ses feuilles de coca, qu'il puise dans un sachet plastique.
Durant notre discussion, quelques wagonnets remplis de minerai, sortent de la galerie, poussés par 3 mineurs qui les déversent en contrebas, dans des emplacements différents selon le type de minerai extrait et sa "richesse" en plomb, étain, zinc et, bien plus rarement, argent ... Ensuite ce minerai est chargé sur un camion, qui le transporte vers l'usine de traitement.
Chaque wagonnet contient 1 tonne de minerai et il en sort en moyenne 6 à 8 par heure. Mon interlocuteur affirme que les mineurs ne peuvent travailler que 4 à 5 H par jour. Il semble que chacun soit responsable de sa production et auto gère son activité.
Bien que les Boliviens soient en majorité catholiques, les mineurs respectent encore certaines coutumes ancestrales: sacrifices de lamas, dont le sang est projetté sur les entrées des galeries, pour conjurer le mauvais sort, et vénération de "el TIO", diable phallique, peinturluré de rouge, dont une effigie trône dans une galerie de chaque mine, et à qui on apporte des offrandes. (lire)

Retour en ville pour le déjeuner, libre, qui nous retrouve exceptionellement, seuls clients d'un resto-pizza, (mais à plus de 4000 m, sous la pluie, à 14H30, on est moins difficile !!).
L'après midi, la pluie ayant cessé, nous pouvons arpenter, au ralenti, les ruelles et visiter la ville haute. POTOSI, faite ville impériale par Charles Quint, compte plus de 30 églises, toutes fermées en dehors des offices... De nombreuses constructions rappellent l'influence espagnole, avec leur architecture baroque. Pour cela elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les alentours de la place du 10 novembre sont remplies de groupes de "petites bonnes femmes" (la Bolivienne moyenne ne dépasse guère 1,50 m) manifestant leur mécontentement ... On nous apprend que ce sont essentiellement des paysannes, habituées à vendre leur production (nourriture ou objets artisanaux) aux 4 coins de la ville, et que la municipalité veut organiser, contre leur volonté, un "marché de Noël" pour régencer un peu cette activité.

Un mélange de "sorroche" et de tourista nous gâche un peu la vie, et nous ne profitons guère de notre soirée dans un autre restau, malgré le maté de coca offert au dessert !
Petite précision: si le "maté" est, dans de nombreux pays d'amérique du sud et proche-orient, une infusion à base d'une plante spécifique "yerba maté", et préparé généralement dans une coupe en forme de calebasse, exceptionellement en BOLIVIE, le terme MATE signifie seulement TISANE, et il faut préciser la plante utilisée, généralement la feuille de coca, pour endiguer les effets de l'altitude., mais ce peut être aussi bien anis ou camomille ...

Nuit au même hôtel. Si les patios extérieurs sont trés pittoresques, le confort de notre chambre est minimaliste ! De plus, celle ci n'est séparée de la chambre contigue que par une porte, et il nécessaire d'aller demander aux voisins (étrangers) de baisser le son de leur TV !.
Malgré tout, mêmes difficultés que la nuit passée, pour tenter de dormir.

(J12) Mardi 17


Le lundi, le musée de la CASA de la MONEDA étant fermé, c'est dés son ouverture, que nous allons le visiter ce mardi matin. Visite guidée et surveillée par des gardes suivant tous les groupes et communiquant avec des talkie-walkies, on se serait cru dans un pénitentier !!
L'édifice date du XVIIIè et servit à la fabrication de la monnaie, en pièces d'argent, jusqu'en 1909. D'abord mues par des esclaves, puis des chevaux, on utilisait d'énormes machineries avec des engrenages monumentaux en bois. Après 1869 ce sont des machines à vapeur qui prirent le relais. Visite intéressante, peintures, collection de pièces de monnaies, les machineries et les salles de fonderie, ainsi que divers outillage et des coffres forts aux mécanismes complexes.

Vers 13H, après des manoeuvres laborieuses pour sortir les véhicules de la cour de l'hôtel, nous nous dirigeons vers le restaurant panoramique, situé au bas de la ville, pour y déguster un "pico macho" succulent.

Il est temps de quitter POTOSI, point culminant du voyage, et de reprendre la route du retour, en direction du CHILI. La piste principale (71R) entre POTOSI et UYUNI est en travaux sur toute sa longueur et les longs arrêts, derriére les pelleteuses en action, sont nombreux.

Circuit sans grand intérêt, (la preuve en étant le peu de photos réalisées ce jour là ) via CHAQUILLA, TICATICA (ne pas confondre avec Titicaca !), PULACAYO avant d'arriver de nuit, vers 19H30, à UYUNI, où nous nous installons à l' hôtel "Jardines de UYUNI", au confort rudimentaire (même pas un siège dans la chambre).
Une fois de plus, par mesure de sécurité, les 4X4 sont emmenés par CARLOS et ses chauffeurs, dans un garage, et le groupe va en TAXIS (course offerte), et retour, au restaurant, en centre ville.

(J13) Mercredi 18


Départ vers 10H, de UYUNI, une fois tous les véhicules récupérés et les divers pleins effectués, direction le cimetière des locomotives. Des épaves de trains, servant au XIXé siècle au transport du BORAX, qui rouillent (peu, compte tenu de la sécheresse du climat) dans un coin désertique.

La piste nous mène, à travers des paysages arides où pousse une maigre végétation, servant de pitance à quelques vigognes, jusqu'à San Cristobal. Nous y découvrons, de l'extérieur, l'église monumentale, de construction récente, au milieu des habitations aux toits couverts de tôle ondulée.

Poursuivant la route, déja empruntée dans l'autre sens, quelques jours auparant, nous nous arrêtons pour déjeuner à nouveau à Villa Alota.(heureusement que c'est le dernier jour de raid, car les cuisinières doivent racler le fond des gamelles ...)

Puis prenant une piste vers l'ouest, direction le CHILI, nous traversons une zone volcanique, au milieu de rochers déchiquetés, résidus de coulées de lave, aux formes trés aériennes et photogéniques. Dominée au loin par de nombreux volcans [cerro CAQUELLA (5947 m), cerro CANAPA (5882 m), cerro OLLAGUE (5865 m)] dont certains emettent quelques fumerolles, la piste longe ensuite le salar de CHIGUANA, avant d'obliquer vers la frontière.

Arrivés à Avaroa, immigration Bolivienne, sous un vent trés violent qui soulève des nuages de poussière blanche. Les formalités sont assez rapides, contrairement à celles pratiquées par la douane chilienne, 4 km plus loin, à Ollague, où les douaniers procédent à une fouille systématique, sinon méticuleuse, des bagages et véhicules, à la recherche de produits végétaux, risquant d'introduire des virus dans leur pays ? ou d'autres, plus illicites ?

En attendant notre passage, nous pouvons admirer de près, des trains (en bon état, ceux là) de longueur imposante, transportant du borax.

La piste longe ensuite les immensités blanches des salars de Carcote, Cebollar et Ascotan, du nom des localités, souvent quelques simples baraques, que nous traversons. Par moment des bourrasques de vent, soulèvent une épaisse poussière blanchâtre, qui nous obligent à stopper, en attendant de pouvoir retrouver la visibilité sur la piste. Le plateau que nous traversons est dominé au loin par les volcans san Pablo (6092 m) et san Pedro (6145 m).

Nous retrouvons le goudron, vers 20 H, peu avant CHIUCHIU, mais, comme d'habitude, PITER continue à maintenir une vitesse de père de famille, qui nous fait arriver près d'une heure plus tard à CALAMA [2260 m], où nous nous installons à l' "hosteria de Calama", pour le dîner et la nuit.

(J14) Jeudi 19


L'arrivée tardive de la veille, n'ayant pas permis d'accomplir les formalités de retour des 4x4, c'est ce matin que nous devons le faire.
A son habitude, Carlos (le Boss de l'organisation), qui nous a donné RV à 9 H, se pointe 1H plus tard, et, sur notre insistance, nous conduit à une station service proche, pour que nous puissions procéder nous mêmes aux complément de plein des réservoirs.
Comme il a personnellement et quotidiennement suivi les avatars survenus à ses véhicules, les formalités sont assez rapides, aucun des "gringos" n'ayant quelque chose à se reprocher, le rendu des empreintes VISA s'effectue sans problème.

Calama, "Journée libre" prévoyait le programme, dans cette petite cité ne présentant par elle même, aucun intérêt touristique.
La seule activité pouvant rendre cette journée intéressante, aurait été la visite de la mine de CHUQUICAMATA, à 15 km de Calama.
Immense mine de cuivre à ciel ouvert, présentant une cavité de 4 km de long et une profondeur de plus de 800 m. Des engins aux dimensions démesurées, des camions avec des roues de prés de 3 m de diamètre, des excavatrices dont le godet enlève plusieurs tonnes à chaque mouvement, ...

Les infos recueillies avant le départ, signalaient qu'il était nécessaire de s'inscrire à l'avance, pour pouvoir effectuer cette visite (gratuite).
Nous avons donc, personnellement, évoqué cette possibilité, dés le 2é jour du voyage, mais sans obtenir un écho enthousiaste de la part des autres membres du groupe. Au fil des jours cependant, d'autres personnes ont fait part de leur intérêt pour cette visite, mais ce n'est que le dernier jour à POTOSI, que Carlos a eu l'air de comprendre qu'on lui demandait de réserver cette visite pour le groupe ... bien évidemment il était trop tard !

D'un autre côté, on peut se demander pourquoi GLOBE TROTTER et son agence "L.R.voyages", ne nous ont pas proposé, au moment de l'inscription au raid, cette option, ce qui aurait permis d'effectuer les réservations en temps opportun. Pourquoi sinon, prévoir une journée libre à CALAMA, qui ne présente aucun intérêt !

Donc, une fois parcourru en tous sens les 2 rues "commerçantes" de cette bourgade (qui compte quand même plus de 140 000 hbts), et cherché des restau pour les repas du midi et du soir, il ne restait plus qu'à se connecter sur le Net (on avait retrouvé la WiFi, à l'hôtel), pour lire les articles concernant la fameuse mine ... (voir=)

(J15) Vendredi 20


Départ en bus à 07H30
pour l'aéroport de CALAMA, notre vol vers SANTIAGO - LA143- étant programmé à 09H35.
A notre arrivée, on note une effervescence anormale, et lorsque nous sommes refusés à l'enregistrement, on comprend vite que les passagers du vol précédent sont toujours en attente de passer en salle d'embarquement.
C'est le personnel du contrôle de sécurité qui est en grêve. Après diverses péripéties, on note que la situation a évolué, la grève bloquante s'étant transformée en grève du zèle, où le contrôle de chaque passager dure près de 5 mn !
Finalement nous pouvons embarquer nous aussi, notre vol ayant pris près d'1H1/2 de retard. Ce sera toujours ça de gagné pour l'attente à SANTIAGO, où le vol AF401 doit décoller à 17H20. Récupération des bagages, ré-enregistrement et déjeuner, pour occuper le temps.
J'ai réussi à obtenir un siège couloir, et cette fois ci nous tombons sur un équipage plus cool que lors du vol d'arrivée et pouvons profiter des offres habituelles, de l'apéritif au digestif !

Sans surprise pour moi, la nuit fut pénible (je ne comprends toujours pas comment font la plupart des passagers, pour dormir profondément, ratatinés sur leur siège, et certains avec un écran de TV allumé devant leur nez !)

(J16) Samedi 21
Arrivée à Paris / Charles de Gaulle à 11 hOO.
Pas de pb pour récupérer les bagages et sortir hors douane, mais longue attente (4H 50) dans un hall inconfortable et glacial, avant de prendre le TGV pour Perpignan. Heureusement, lors de la réservation sur internet, nous étions tombés sur une offre en promo, qui nous offrait la première pour un coût inférieur à la 2é.
La différence de confort est apprèciable, et nous arrivons à PERPIGNAN, comme prévu, à 21H35.

Ce sont les chats qui ont été contents, quand ils nous ont vu rentrer !

CONCLUSION

Voyage intéressant, permettant de découvrir des paysages magnifiques, dans un milieu naturel trés différent de ce que nous avons l'habitude de fréquenter en Europe.
Pas de problème "majeur" d'adaptation à l'altitude, malgré quelques désagréments.
Des véhicules en meilleur état - sauf exception - qu'on aurait pu craindre. Des hôtels, en moyenne juste corrects, et quelques uns originaux.
Seul bémol, concernant la qualité des "déjeuners" (et il faudrait faire apparaitre le mot "pic-nic" dans le programme, lorsque cela correspond à la réalité)

Enfin, une équipe bolivienne, du Boss aux cantinières, en passant par PITER et les chauffeurs, super sympa... une fois qu'on a admis leur rythme...

On peut cependant regretter de faire un voyage aussi lointain et aussi long, en temps de trajet avion, pour ne profiter finalement que de 12 jours sur place.
Avec 4 à 5 jours de plus, on aurait pu étendre la visite vers La PAZ, lac TITICACA, etc ... il y a tellement d'autres sites intéressants à voir, autres que CALAMA !
(cf remarque ci dessus, concernant la mine de CHUQUICAMATA)

 

 

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