MAROC mai 2010

Raid 4x4 avec K-Dune et randonnée en solo

(ed II)

étiquettes étapes en jaune = raid K-DUNE, du 02 au 07 mai
en bleu = randonnée en solo, du 08 au 15 mai



le lien sur l'album PHOTOS est en fin de texte

 

Vendredi 30/04: PERPIGNAN-ALICANTE

Descente de l'Espagne par "l'autopista del mediterraneo", avec un petit détour dans le delta de l'Ebre. On hésite entre rizières et marais salants, devant ces immenses étendues d'eau de faible profondeur, sans aucune végétation, sur des centaines d'hectares.
Le mot "Arroz", sur certains batiments, nous confirme notre 1ére impression.
Nous traversons le fleuve à AMPOSTA et nous arrêtons pour déjeuner à BENICARLO, sur le quai dominant le petit port. Puis courte visite de la Ville fortifiée de PENISCOLA.
Nous continuons la descente en longeant la côte et nous arrêtons pour la nuit à l'hôtel IBIS d' ALICANTE (pour le parking contrôlé)

Samedi 01/05: ALICANTE-ALMERIA

Continuant la route, autant que possible en bord de mer, nous faisons un arrêt, pour une petite visite du "cabo de Palos", peu avant Carthagène.
Puis, déjeuner dans un restau sur la plage, du côté de GARRUCHA, avant de nous promener un peu à travers le "Cabo de Gata", quelques km avant ALMERIA.

ALMERIA - Le RV était donné sur le port vers 19H. Nous retrouvons sur le parking, 3 TOY, dont celui de l'organisateur, reconnaissable à ses stickers K-DUNE.
"- Et les autres ?" "- on est TOUS là !"...
On apprend que, suite au report de dates (le raid était initialement prévu du 8 au 15, mais un pb de bateau avait provoqué une reprogrammation une semaine en avance, dont nous avions été averti 15j plus tôt) certains inscrits n'avaient pas pu reporter leur voyage, et que nous n' étions plus que 5 équipages prévus.
Le 5é avait du retourner en urgence en France, le matin même, suite au vol de tous leurs papiers et argent, lors d'un arrêt à une station service, sur autoroute en Espagne ! (comme quoi il n'y a pas que les "faux policiers" dont il faut se méfier ... petit clin d'oeil aux colistiers du "Maroc-en-4x4")

Bernadette découvre qu'elle sera la seule femme du groupe ... qui sera donc constitué des 3 Toy, avec
Elie (l'organisateur), Claude et Bernard, JP et Marc, et de notre Pajero.

L' embarquement sur un Ferry de la compagnie ACCIONA, est prévu vers 22H, et nous en profitons pour aller manger ensemble, quelques tapas, dans un restau en face du port.
Départ à minuit, nuit un peu agitée (roulis + tanguage) qui font grincer les couchettes, perturbant notre sommeil.

Dimanche 02/05: MELILLA_ MIDELT

Arrivée à MELILLA vers 7H30. Nous restons bloqués pendant près de 3 H, par la police espagnole, pour éviter une concentration ingérable au niveau des contrôles marocains: "les Marocains feraient la grève du zéle" ??.
Ensuite, encore 1 H de bousculade au niveau du kiosque de la douane marocaine, avant d'être enfins libérés vers 11 H.

Remise du premier RB et, après le p
lein de GO, la route direction GUERCIF, au milieu de paysages très verdoyants, dans la plaine de Garab, dus aux pluies des semaines précédentes.
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Nous retrouvons vers14H, nos collègues, attablés à une petite auberge à SAKA, où l'on peut déguster notre première tajine et quelques côtelettes grillées.

Continuons la route vers TAZA, puis empruntons des pistes vers le sud, en direction de Boulemane, en traversant de trés beaux paysages et des forêts de cédres, au niveau du Tizzi-bou-Zabel (2645m) et en évitant de nombreux troupeaux mixtes (moutons et chèvres) en transhumance.
Retrouvons le bitume, pour finalement arriver à MIDELT, de nuit, peu après 20H, où nous nous installons à l'hotel "
Kasbah ASMAA". Nous nous retrouvons pour le dîner, nourriture correcte, boissons alcoolisées disponibles.

A savoir que le Maroc vient de passer - la nuit dernière - à l'heure d'été (pour 3 mois) soit GMT +1, donc affichant maintenant, 1 heure de moins qu'en France.

Lundi 03/05: Midelt-Tamtatoucht

Visite aux échopes vendant des minéraux et pierres fossiles, avant le départ, vers 09H, en direction des gorges de Jaffar.

Après quelques itérations, avec Claude et Bernard, dues à une mauvaise interprétation du RB, nous finissons par retrouver la bonne voie ... et les autres, pour commencer notre parcours en trial, dans le lit de l'oued, quasiment à sec.
Au bout de quelques centaines de mètres, je commence à regretter de ne pas avoir fait installer un blindage à la place des tôles d'origine, sous le DiD...
Elie, qui ferme la marche, me rassure: les chocs subis à l'arrière, sont encaissés par le support de remorque et non des organes vitaux du véhicule ! A l'avant, par contre, les enjoliveurs d'aile en plastique, n'apprécient pas les contacts avec les rochers et se laissent aller ...
Nous débouchons finalement sur le cirque de Jaffar et continuons par des pistes.

A
rrêt pic-nic, peu de temps après, au niveau de Ait Ouchene, dans une plaine recouverte de hautes herbes.

Nous continuons notre circuit en empruntant des portions de routes bitumées, trés abimées ou effondrées par endroit, lorsqu'elles longent les oueds, et autres pistes. Nous rencontrons toujours de trés nombreux troupeaux, en nous dirigeant vers Tagoudit, Imilchil, Agoudal, franchissant le Tizi Tirherhouzine à 2670m, puis Aït Hani, pour finalement arriver- les premiers, où sont donc passés les autres, on a doublé personne ?- à Tamtetoucht vers 18H.

Nous nous installons à l'auberge BADDOU. Chambre correcte, sanitaires privés, le confort s'est amélioré depuis notre dernière visite... en 2002. Dîner de bonne qualité, mais nécessitant la sortie de nos provisions liquides. A la fin du repas, nous avons droits à une sérénade jouée sur des "tambours", à laquelle s'est associé notre copain Marc.

Seul regret, nous sommes passés à seulement quelques km du plateau des lacs (Tislit et Isli), hors RB, et une erreur de planification m'a laissé penser que ce ne serait que le lendemain que nous y serions... Dommage, car on aurait eu le temps d'aller y jeter un coup d'oeil.

Mardi 04/05: Tamtatoucht-Boulmane du Dades

Nous ne partirons pas avant que certains n'aient réussi à trouver des oignons, pour la salade du Boss !

Peu de temps après, la piste est coupée par des engins de terrassement en train de la niveller, et nous attendons une pause, pour pouvoir passer sur les monticules de terre meuble.
Nous continuons longuement dans le lit de l'oued Tizgui, à sec. La piste passe ensuite par le col Tizi n'Ouguerd, à 2645 m.
Le Toy de JP présente un problème (faux contact ?) et refuse de redémarrer quand il est chaud. Il doit donc s'arrêter toujours en haut d'une pente, pour pouvoir repartir...

Après le pic-nic, pris vers midi, nous retrouvons la route bitumée, en direction de Msemrir, qui nous permet d'admirer des paysages grandioses, la route dominant les cirques impressionant, creusés par la rivière au milieu de couches sédimentaires, faisant penser à un mille-feuilles gigantesque.
Puis c'est la traversée des Gorges du DADES , avec le défilé d'Imdiazen = 300 m de route goudronnée au bord de l'oued, entre de hautes falaises: le même paysage que les gorges du Todra.
Avant d'arriver à Boulmane du Dades, nous allons visiter le village Aït el Arbi, dominé par des masses de rochers étranges aux formes arrondies ( "les doigts de singes").

Arrivés à BOULMANE du DADES vers 15H, nous allons déposer les bagages à l' Hotel XALUCA, au décor original: couloirs déguisés en galerie de mine, une profusion de scupltures africaines (statues et panneaux sur les murs), les étagères dans la chambre en "grillage à poules", mais un confort moderne.
Nous allons visiter la ville et son souk. Devant les tonnes d'oignons présentés, nous n'hésitons plus, et faisons des provisions pour le groupe, pour les jours suivants, ainsi que des oeufs, que nous allons faire durcir, sur le camping gaz, dans la chambre !

Nous en profitons pour négocier auprès d'un marchand, une de ces fameuses portes sculptées (porte de grenier Dogon ?), dont des exemplaires (plus propres) ornent les murs de l'hôtel.

Un vent violent s'est levé, et, outre qu'il nous décourage de profiter de la piscine, il s'infiltre en sifflant, entre les panneaux de la baie vitrée de la chambre, nécessitant un peu de "bricolage", en coinçant les rideaux, pour atténuer cette nuisance.

Dîner- buffet, à l'hôtel, où nous n'avons pas besoin de sortir nos réserves de boissons, elles sont en vente libre.

Mercredi 05/05: BOULMANE Dades_ oasis MHARECH

Nous partons, assez tôt, vers l'Est, par la route en direction deTinerhir, route que nous quittons au bout de 50 km, pour nous diriger plein sud, par une piste, qui nous fait evoluer dans des paysages montagneux , arides, entre 1200 et 1800 m. Nous commençons à rencontrer quelques troupeaux de dromadaires.

Au niveau d'Aknioun, nous reprenons plein Est et rencontrons des équipes munies d'équipements vidéo, nous annonçant que nous allons croiser plus de 300 VTTistes, car nous sommes sur le trajet d'un "challenge du Maroc", sponsorisé par Nissan.
Un peu plus loin, au sommet d'un col à plus de 1950 m, nous découvrons en effet, un stand de ravitaillement, de nombreux 4x4, un hélicoptère, et croisons les premiers concurrents.
Nous poursuivons notre route avec la plus grande attention, car l'étroitesse de la piste nous contraint - politesse oblige- à nous arrêter à chaque passage de ces sportifs, dont certains paraissent déja avoir beaucoup souffert ...
Lassés de ces arrêts à répétition, nous décidons de nous arrêter complétement, vers 11 H, pour laisser passer le reste de la troupe, et décidons de pic-niquer un peu plus tôt que prévu.

Le 4x4 de JP continue à marquer sa mauvaise volonté, car maintenant il ne peut quasiment plus freiner (on apprendra par la suite qu'un disque s' était voilé, dù semble t'il, à un passage dans l'eau, après un fort échauffement ?)

On continue vers ALNIF (refueling), puis obliquons à nouveau vers le Sud, au niveau d'Aït Hammou. Nous évoluons maintenant sur des plateaux quasi désertiques, aux alentours de 800 m d'altitude, et dans la vallée de l'oued Dahmane. On rencontre, çà et là, quelques troupeaux, au voisinage de puits ou des rares arbustes. Nous retrouvons, à environ 8 km au sud de FEZZOU, une piste plus importante qui nous mène plein Sud, avant de traverser une zone (Daya el Maider), qui sur certaines cartes parait "humide", mais qui est aussi désséchée que le reste du parcours de ce jour.

Peu après, Elie nous propose un changement de direction par rapport au RB, en nous dirigeant vers l'oasis de MHARECH, au lieu de Kemkem. On roule maintenant sur une piste très caillouteuse, coupée par de nombreuses saignées transversales.
Malgré une vitesse réduite - en comparaison à celle de nos collègues - tout ce qui était mal arrimé, se retrouve en vrac dans le 4X4..(heureusement, les objets lourds -2é roue de secours, jerrican, etc,- bien sanglés, ne bougent pas )
C'est sur cette piste que, la fatigue aidant, j'ai du rencontrer un rocher plus agressif que les autres, qui m'a déformé radiateur intercooler et longeron support du différentiel AV, heureusement sans conséquences sur la motorisation ni la tenue de route.

Bien qu' offrant encore un confort relativement sommaire, les installations de MHARECH se sont améliorées depuis notre premier passage en 2002. Pour ce bivouac, nous laissons la tente pliée, pour nous installer, comme les autres, dans des "cellules" en dur, contenant 2 lits seulement, les sanitaires se trouvent encore dans un batiment annexe. (150 MAD "la chambre").
Les locaux se garnissent vite, après l'arrivée d'un groupe de motards, dont certains proches du 3é âge.

Après l'apéro, dîner barbecue, où en plus de la salade tomates-oignons, préparée par le boss, nous apprècions la saucisse grillée, apportée par Claude.

Jeudi 06/05: MHARECH- Erg CHEBBI

(pas d'infos "temps réel" pour cette étape - qui permettent de situer les pauses et les photos sur le parcours - car le soir, j'ai raté l'enregistrement de "l'active track" du Garmin !)

Départ vers 09 H, direction plein est, sur des pistes caillouteuses sur fond sablonneux, au milieu de paysages arides, vers El Remlia, puis la vallée du ZIZ.
On traverse des champs de pierres d'un bleu/gris anthracite, aux arrêtes tanchantes, avant d'atteindre les premières dunettes, couvertes d'herbe à chameaux. Dégonflage recommandé.

Peu après El Remlia, alors que nous roulions sur une large piste rectiligne, Bernard est obligé de s'arrêter, un boulon de fixation d'amortisseur AV s'étant dévissé. Après être retournés au village, nous attendons la fin de la réparation, en sirotant un thé à la menthe. De nombreux groupes de motards et convois 4X4, font aussi des stops dans ce lieu.
Ensuite, Elie nous propose de continuer en hors piste, et nous jardinons quelque temps avec lui, dans des zones sabloneuses, entre des monticules rocheux, avant de retrouver la piste direction TAOUZ.

Nous nous arrêtons pour déjeuner dans une auberge, au bord de la piste, en pleine désert (peut être WP 30°45,00' N-04°11,75' O). Pendant que certains font la sieste, la visite des bâtiments nous montre que cette infrastructure propose des chambres, avec sanitaires privés, nettement plus confortables que celles de la veille (1/2 pension pour 250 MAD)

Nous arrivons à TAOUZ, récupérons le bitume pendant quelques km, puis piquons direct sur l'erg CHEBBI, que nous atteignons peu avant 17H. Premières petites dunes, où je constate que la BVA du Pajero est vraiment efficace dans le sable, à condition de ne pas hésiter à dégonfler au voisinage de 1 kilo !
Nous rejoignons l'oasis OUBIRA, au pied de la plus haute dune de l'erg (170 m). Elle présente une végétation abondante, lauriers roses et autres arbustes, en plus des classiques palmiers.
On nous propose de nous installer dans une tente berbère, qui offre un volume plus spacieux que la QUECHUA 2 s (finalement on aura trimbalé tout l'équipement de couchage pour rien !), et permet de ne pas avoir à ramper pour s'y introduire et se déshabiller.

Un point d'eau -un robinet sur un poteau, au milieu du terrain- et un coin WC - la "tente au fond du jardin"- constituent les seules marques de confort.
On comprend par la suite, lors de l'arrivée de nombreux groupes, à la nuit tombée, que c'est devenu le lieux de RV des méharées "promène touristes", au retour du coucher de soleil, observé du haut de la grande dune.

Le dîner - grillade des derniers mètres de saucisses et raviolis- toujours bien arrosé, nous a permis de faire connaissance avec un couple de jeunes Australiens, en voyage autour du monde. Echange de bons procédés, ils offrent de goûter à leurs cigarettes, qu'on ne trouve généralement pas au tabac du coin.

On constate durant la nuit, que les tentes berbères ne sont pas complétement étanches au sable, lorsque le vent se lève !
(la nuitée sera quand même facturée 100 MAD par personne )

Vendredi 07/05: erg Chebbi - MERZOUGA

On débute la jounée par un parcours style "grand 8" dans les dunes, puis nous passons nous installer à l'auberge ATLAS du SABLE (le "chameau à la jambe de bois") avant de prendre la piste en direction d' ERFOUD, avec au passage, visite d'une carrière de pierres fossilifères.
On découvre que ces roches sont extraites du sol et non de montagnes ou falaises, comme je l'imaginais.

A ERFOUD on visite un atelier de traitement de ces roches, pendant que JP tente de faire remplacer son disque de frein.
Un travail artisanal, minutieux, pour enlever le surplus de roche, en respectant les fossiles (le ponçage s'effectue avec des disques en toile de "jean"). On peut trouver des pièces, avec un seul "animal" de plus de 2 m de long. A noter cependant, que certaines compositions sont "améliorées", en rajoutant certaines pièces, qui sont cimentées au bon endroit !
Nous avons acheté un petit lavabo, "just for fun", car les belles pièces sont vraiment lourdes.

Après le déjeuner, pris dans un petit resto à ERFOUD, nous regagnons l'auberge, où nous pouvons profiter quelques temps de la piscine.

En fin d'après midi, nous repartons faire une dernière virée dans les dunes, pour y prendre l'apero, au soleil.couchant.
Je constate que le sable chauffé par le soleil toute la journée, est moins porteur que le matin !! et la tentative d' escalade de la grande dune, ne me permettra pas, malgré plusieurs tentatives, d'atteindre le sommet ...
Pendant que nos moteurs polluaient cet endroit magnifique, et alors que des meharées "promène touriste" s'étiraient entre les dunes, des gamins montaient à pied, depuis le village proche, pour venir nous proposer leurs fossiles et autres babioles.

Dernier dîner avec le groupe, sur la terrasse de l'auberge, en achevant les "cubis" de rouge ...

Nos compagnons repartiront le lendemain, en direction du Nord, pour prendre leur bateau à NADOR, le soir même.

Nous allons continuer seuls, en direction plein Ouest, jusqu'à l'océan.

 

voir l'album PHOTOS PICASA

SUITE: la rando en solo