CR d'un raid 4x4 "soft" en TUNISIE

mai 2004

Ayant déja l'expérience du MAROC et de la TUNISIE, notre envie de hors piste nous incitait à une randonnée au MAROC en solo, sachant que dans ce cas, nous éviterions toute prise de risque dans les dunes. D'un autre côté, une nouvelle expérience "assistée", en TUNISIE était tentante, mais nous ne tenions pas à trainer 3 à 4 jours à patauger et à bivouaquer dans le sable, (car je me lasse vite, même des meilleures choses...) comme proposé en général par tous les "RAIDS opérators", qui descendent, en un jour, dans le grand sud tunisien, et c'est pourquoi nous avons choisi un raid, plus "light", limité au sud, au niveau Ksar GHILANE / DOUZ, et avec hôtel tous les soirs.

D'accord, on savait qu'on n'aurait pas les paysages admirables sur les grandes dunes au coucher du soleil, mais je préfèrais que le rapport plaisir/stress reste positif ! et quelques heures de "montagnes russes" dans les dunes autour de KG et la traversée de petits cordons vers DOUZ, suffiraient à combler notre quota de sable pour ce périple...qui devait être dirigé par René METGE, et présenter d'autres aspects, mêlant tout terrain et tourisme.

Nous nous sommes donc inscrits au raid "spécial SUV", proposé par GLOBE TROTTER, sachant qu'avec l'expérience de mon CHEROKEE, nous devrions ne pas être trop pénalisés par rapport aux autres.

Nous avions reçus les WP à l'avance, avec les dernières informations, et j'avais déja une idée du circuit prévu, assez sommaire, compte tenu de l'écart entre les divers WP, qui ne permettaient pas de tracer une route (crainte de Laurent R. de piratage de "son" circuit !)

 accès aux PHOTOS par les vignettes ou les liens dans le texte

et pour ceux qui craindraient un "souris elbow" en cliquant sur chaque lien, le lien vers l'ALBUM COMPLET, en fin du CR

 

Samedi 15/05: Marseille - TUNIS

Rendez vous sur le port de Marseille, à 8H30 (pour un départ bateau à 11H30), étant partis de PERPIGNAN vers 5H du matin.
Déja, pour entrer dans le port il faudrait avoir son billet, mais les préposés ont l'habitude, avec "ces" groupes...nous nous dirigeons vers une file de 4X4," tout venant", en ligne sur le parking, et découvrons qu'il s'agit de "GEO Aventure"...les notres doivent être un peu plus loin.
Nous trouvons, avec surprise, un groupe composé pour moitié de "vrais" 4X4 (TOY land cruiser, Nissan Patrol GR,... ) à coté des SUV ( RAV4, X TRAIL, BMW X5, HYUNDAI, etc...) et un autre CHEROKEE 2,5l TD; au total 14 véhicules, avec l'organisation.
Nous faisons connaissance avec l'équipe technique: David, le mécanicien, Olivier, le toubib, René Metge, le boss et Matthieu, journaliste/rédacteur de "PASSION 4X4", qui allait faire un reportage photo sur le raid, devant être publié prochainement dans la revue.
Un peu inquiets lors de la lecture de l'impressionant CV de METGE, depuis 1972, nous avons eu la suprise, confirmée de jours en jours, de trouver un Monsieur d'une grande modestie, simple et trés chaleureux.

Une fois collé TOUS les autocollants (obligatoires !) et récupéré billets et Tshirt (taillés larges !), la moitié de notre groupe fonçe derrière un convoi de 4x4, qui franchissent les guichets, sans aucun contrôle...pour nous retrouver bloqués quelques 100e de m plus loin, sans le PASS pour monter sur le bateau... nous comprenons alors que le groupe "GEO Aventure", que nous avions suivi, avait eu la chance que toutes les formalités soient faites, à l'avance, par leur organisation... il ne nous restait plus qu'à aller faire 1H de queue à un guichet pour obtenir les papiers nécessaires.

Embarquement sur "Ile de beauté" sans autre incident, en admirant les chargements époustouflant des Tunisiens rentrant au pays, et puis cabine, salon, restau, bar, etc...avec la surprise de l'interdiction d'accéder aux ponts arrière et solarium (mesures de sécurité). Durant le trajet, l'organisation nous rassemble pour faire connaissance et donner les instructions habituelles. Nous lions connaissance avec 2 couples, avec qui nous continuerons à partager les moments de repos pendant le circuit, tout en conservant notre sacré sainte indépendance... le reste du temps.

 

Dimanche 16/05: TUNIS - KAIROUAN

Débarquement à TUNIS vers 12 H. Commence alors le parcours du combattant: après passage au contrôle de police, trouver un douanier qui veuille bien "visiter" le véhicule et délivrer le sésame, (après la question rituelle " pas de CB ?", sans aucune fouille, on se contente d'ouvrir le coffre, et lorsque le douanier remarque un "brin" d'antenne, il dit: " vous avez là une belle canne à pêche..." sic) faire la queue à un premier guichet (est-ce le bon ?, rien n'est indiqué) puis à un autre guichet, en suivant la foule...pour enfin être libéré prés de 2H plus tard. (il parait que dans certains cas on peut faire les formalités sur le bateau ? nous y avions seulement rédigé les cartes de débarquement)

Lassés de ces attentes, nous filons directement par l'autoroute, sans attendre les autres, direction KAIROUAN. Repas dans un petit resto au bord de la route, salade, poulet roti, frites (comme chez nous, dis !).

Arrivée à KAIROUAN, l'hotel "LA KASBAH" mérite bien ses 5 * (maintenant on peut même y consommer vin et alcool, ce qui était encore impossible il y a 3 ans: 7é ville sainte de l'Islam, oblige ). Après avoir récupéré CB et GPS, soigneusement planqués dans le véhicule... (ce qui est inutile, à savoir pour une autre fois) nous nous octroyons qq heures de détente en allant visiter la médina, ses ruelles et ses artisans (fauteuils de marriés) et en profitons pour nous rafraichir au fameux "Bar Birouta"...

lundi 17/05: KAIROUAN - MATMATA

Départ matinal, après le briefing pour analyser le RB, faire le plein et puis la route P2 vers le sud, puis la P14 jusqu'à Menzel Bouzaiane, après MEKNASSI, où va enfin commencer le hors bitume.

Il est à noter qu' entre les anciennes cartes numérisées (au 1/200 000) et la Michelin (744), les noms propres s'écrivent avec de nombreuses variantes, essentiellement au niveau des voyelles, "e" à la place d'un "i" ou "a"... le principal c'est que chacun s'y retrouve.

Traversée à l'ouest du Jebel Bou HIDMA, de beaux paysages avec canyons, puis, après Bel KHIR, après avoir suivi pendant un grand moment les panneaux "Gare SEGUI", en pleine campagne, nous franchissons le jebel al HALFAYA et nous arrêtons pour le pic-nic dans une petite oliveraie. C'est là que nous faisons connaissance avec "Air Bag", baroudeur confirmé, longue expérience des pistes africaines, qu'il parcourt avec son PATROL soigneusement aménagé et accompagné de son épouse de septante et un printemps !.
Continuation à travers le jebel al BARRANI, par des pistes dignes des meilleurs western, que l'on retrouve sur les cartes numérisées. Bifurcation à l'est, traversée du chott El FEJEJ et nous retrouvons la P16 jusqu'à El HAMMA. Nous empruntons, plein sud, la "piste du pipe", que nous quittons au PK 690.
Quelques détours dans le jebel el KHARROUBA, jusqu'au village abandonné de ZARAOUA (aux ruelles trés pittoresques) puis TAMEZRET et arrivée à MATMATA, hotel Diar el BERBER. Un vrai décor de cinéma, chambres en fausses troglodytes, mais le paysage aux alentours est superbe, mais nous n'avons pas eu le temps d'aller visiter les vraies habitations troglodytes.

mardi 18/05: MATMATA - Ksar GHILANE

Partons par la route, plein sud, jusqu'à la C114, puis petite incursion à l'ouest, par des pistes, non dessinées sur les cartes anciennes (jebel et TBAGA, oued EZRADIB) et retour vers l'oued Ben KHACHAB, par une piste en "tôle ondulée", puis vers le sud, le djebel Bel KHCHOB, et enfin le village troglodyte, abandonné, de GUERMESSA. Des arrêts fréquents pour faire des photos, nous évitent de rouler en groupe, et nous retrouvons quelques équipiers, au fil des arrêts plus longs, sur les points stratégiques. Par exemple pour une petite séance de déplantage, sur les contreforts du village de Guermessa, pour tirer le RAV 4 d'une facheuse posture.

Nous atteignons GHOMRASSEN, où nous faisons le plein, puis visite des greniers dans un KSAR abandonné, mais où viennent de débarquer 2 cars de touristes....et pic nic à l'ombre d'un arbre rachitique.

Nous continuons par la route, vers CHENINI, où nous tenons à revoir "la mosquée aux 7 dormants", que nous retrouvons tous seuls, car elle n'est pas sur le RB, et les autres n'ont pas de temps à perdre !

Nous continuons vers l'ouest, en partie par une route, qui ne figure pas sur les anciennes cartes, et ensuite par une piste en tôle ondulée vers le jebel Om el HACHANA .

Terrible, la "tôle ondulée", à la limite je me demande si je ne prèfère pas encore le sable ! c'est stressant pour le conducteur, car à près de 80 km/h , on n'a pas le temps d'éviter un obstacle éventuel, et c'est impossible de resister en dessous de 40...et c'est encore plus dangereux pour la nav. embarquée... j'ai noté plusieurs déconnexion des prises USB, sur le PC et, ayant constaté que le GARMIN 176 C avait une mémoire suffisante pour stocker une trace active de plus d'une journée, j'ai décidé de ne plus utiliser le PC en roulant, mais seulement pour décharger le GPS, le soir.
L'ideal pour les pistes en tôle ondulée, c'est de pouvoir suivre, à quelques centaines de m, un "ouvreur" qui roule à plus de 80/90...

Continuant sur une piste normale, mais avec de nombreux trous, nous roulons en bordure du jebel el KHARMACHIETE, en rencontrant d'immenses troupeaux de dromadaires en liberté. Nous atteignons une zone de dunettes couvertes d'herbe à chameaux, où certains sont confrontés aux premiers plantages, avant de rejoindre à nouveau la "piste du pipe", que nous remontons vers le nord sur une 10e de km, avant de trouver une route goudronnée qui nous mène à KSAR GHILANE, que nous atteignons au coucher du soleil.

Nous nous installons au PANSEA pour 2 jours.
Si on dit "habitations de toile", la plupart vont penser camping. Ne pas confondre avec "le Paradis", camping avec de grande tentes dortoirs sans électricité, sanitaires communs à l'extérieur (on a déja donné). Le PANSEA, ce sont de grandes tentes de forme octogonale, indépendantes, avec sanitaires privés en dur et clim. Il a été très beau à l'origine, mais maintenant il commence à souffrir des attaques du temps...les toiles sont souvent déchirées et j'imagine mal ce qui doit se passer les jours de vent de sable !

L'oasis de Ksar Ghilane est connue aussi pour sa source d'eau tiède, dans laquelle il est de bon ton de se plonger, après une dure journée de crapahut...avant d'admirer la tombée du jour sur les dunes, depuis le haut du "minaret".
Ca c'est l'image carte postale, pour baroudeur patenté, mais lorsqu'on découvre cette petite mare où nagent des canards, le fond boueux, les algues moussues et quelques débris d'emballages divers flottant au bord, on fait une photo et on se dirige vite fait, vers la piscine du PANSEA...où l'eau est au moins à une température plus rafraîchissante.

mercredi 19/05: le FORT de KG

Grasse matinée avant de dégonfler les pneus ( je reste à environ 1,2 kg sur les BF AT/TA) et se diriger vers le fort de Ksar Ghilane. Après quelques conseils prodigués par le Boss, nous effectuons quelques boucles dans les dunes alentours, avant de pic-niquer dans l'enceinte du fort, en cherchant en vain un peu d'ombre.
Ensuite nouveau circuit dans les dunes, où, comme souvent, la règle étant de rester groupé, (l'organisation ne peut pas s'occuper de 12 véhicules dispersés tous azimuts) dés que l'un est planté il y en a 11 qui poireautent derrière. En effet, la coutume veut que la première réaction soit de pousser à 3 ou 4, la plupart du temps en vain, puis de passer une sangle à un 4x4 pour essayer de sortir le collègue de sa galère, et, devant le résultat souvent négatif, on se met à gratter le sable, pour essayer de glisser des plaques (on note que de plus en plus de raideurs sont munis de plaques rouges, en fibres ).
C'est souvent suffisant, mais ça a bien pris 20 à 30 min...
Alors que si on sangle directement 2 (ou même 3, au besoin) 4x4, en série ou en parallèle, on sort, la plupart du temps, le malheureux de son trou en qq minutes...mais c'est moins amusant, et on est venu là pour pelleter! sinon où est l'aventure ?
(zut, j'ai sûrement raté qq chose ce jour là, je n' ai eu besoin que d'un coup de sangle (par un RAV4), pour redescendre d'un tas de sable !)

Nous n'avons pas encore parlé des enfants tunisiens. Il est remarquable de constater que, quelle que soit l'heure à laquelle on traverse une agglomération un peu importante, on rencontre des dizaines (centaines) de jeunes collégiens , garçons et filles mélangés, dont très peu de filles portant foulard, se rendant ou revenant de l'école. L'école est toujours située en dehors de l'agglomération, et les jeunes des alentours, souvent en primaire, ont à parcourrir plusieurs km à pied, le long de la route ou à travers champs.
Contrairement au Maroc, les enfants ne quémandent (stylo, bonbons, dinar,...) que trés rarement, et n'insistent pas trop après un refus.
Petite anecdocte: un jour lors d'un arrêt photo à proximité d'un village, un jeune garçon s'approche et demande "donne moi un stylo", nous n'en n'avions plus.. il insiste "donne moi un cahier", nous n'en n'avions pas, "donne moi un dictionnaire" !... et enfin, en désespoir de cause, nous l'avons entendu nous réclamer "un microscope" ! (sic - nous l'avons fait répéter pour être sûr ...)

jeudi 20/05: Ksar GHILANE - DOUZ

Départ matinal et après un salut à la colonne LECLERC, nous repartons en convoi malgré les RB, par la piste passant devant le fort, et ensuite...inch Allah...il faut traverser les premiers cordons de dunes (vers 33°4,200 N; 9°25,900 E).
Nous sommes en tête, et je suis le copilote...Nous essayons de suivre des traces qui grimpent à travers dunes... mais sans succés et nous nous retrouvons plantés au fond d'une cuvette.
Nous prévenons les autres par la CB et en les attendant, jouant le jeu, je me met à pelleter,
sans aucune illusion, car même si je pose des plaques, je vais me retrouver planté 3 m plus loin...
David arrive avec son TOY et nous sort de là, en qq secondes, en nous tirant en arrière.
Les autres ont continué, dans une autre direction (pas la bonne, à mon avis) et nous les retrouvons partiellement plantés quelques centaines de m plus loin.
L'organisation se met à jardiner aux alentours, cherchant un passage plus facile, et après une heure d'attente, nous contacte pour nous indiquer de les suivre.
Après quelques minutes, nous nous retrouvons à 4 véhicules et décidons de continuer, sans attendre le reste du groupe. Pendant plusieurs dizaines de km, nous nous dirigeons au cap, en zigzagant entre des dunettes, où poussent de rares buissons et touffes d'herbe à chameaux, et en franchissant quelques dunes plus hautes.
Nous arrivons vers 14H sur une large piste (33°3,660 N; 9°20,700 E) et décidons de nous arrêter pour pic-niquer, à la seule ombre du hayon du 4x4.
Nous suivons la grande piste jusqu'au "café de la Porte du Désert", où nous avons le temps de siroter un thé à la menthe, pendant que les pneus se regonflent.

J'ai été heureusement surpris par mon gonfleur VOLCANO, moins de 4 min/ pneu pour remonter à 2,5 KG, et après avoir fait les miens, il a encore regonflé sans pb, 6 autres pneus, en le laissant refroidir un peu.

Nous terminons cette journée en parcourrant une large piste partiellement couverte de sable, mais où on peut se défouler un peu, avant d'atteindre l'hotel "El MOURADI" à DOUZ, dans la zone touristique et son "boulevard de l'environnement", que l'on retrouve dans toutes les villes.
Des fenêtres de la chambre, vue sur les dunes au coucher de soleil, couvertes de colonnes de touristes, revenant de leur ballade à dromadaires, déguisés dans leur djellabah...

vendredi 21/05: DOUZ - TAMERZA

Comme à l'accoutumée, petit briefing avant le départ, pour élucider les détails du RB et, déception, on nous confirme que nous allons traverser le CHOTT el JERID par la route. Nous nous en doutions un peu, car le 1er WP de la journée était à Nefta !

Tous les RB étaient bien faits, pas d'anomalies flagrantes à noter. Mais on sourit un peu en notant le copyright systématique de "Globe Trotter", quand on compare la trace enregistrée avec les routes proposées par GANDINI. De toutes façons, quelque soit l'organisateur, comme il n'y a pas une multitude de pistes utilisables, il faut bien qu'on se retrouve sur les mêmes !

Route donc, via KEBILI, TOZEUR, à travers l'immensité du chott salé où le scintillement à l'horizon, évoque des mirages, avec quelques arrêts photos devant les mares d'eau saumâtre aux reflets tantôt verdâtre, tantôt rougeatre, et les blocs de sel sculptés.

Nous continuons vers NEFTA, et prenons la piste, direction le site du décor de STAR WAR II, qui depuis le temps, tombé en ruines, n'évoque plus qu'un lointain souvenir de l'ambiance du film. Poursuivant le long du Chott El GHARSA, sur une piste en partie en tôle ondulée, en direction TOZEUR, nous bifurquons vers HAMMA el JERID où nous pic-niquons dans la palmeraie, avec nos coéquipiers habituels, Bernard, Monique, Pierre et Marie France, en terminant nos bouteilles de vin français.

Nous utilisons un réfrigérateur à absorption (Electrolux, tri-mixte). Il faut le considérer plutôt comme un "rafraichisseur", car, selon son chargement et la distance des denrées par rapport à la partie réfrigérante, la température intérieure dans la journée, alimenté seulement sur le 12V, varie de 8 à 18 °C. On peu faire quelques glaçons, si alimenté en 220V, ou au gaz, durant toute la nuit.
Pour un prochain voyage, je vais essayer de fixer un petit ventilo, permettant de brasser l'air froid intérieur, pour une meilleure répartition ?

Nous reprenons la route P16, direction TAMERZA, que nous quittons au niveau de CHEBIKA ( 34°18,65' N; 7°56,46' E) pour prendre une piste vers l'est, dans la plaine au pied des montagnes. Nous récupérons une route trés pentue, qui nous fait grimper en lacets, au milieu de ces rochers aux silhouettes étranges, jusqu'à la ville minière de REDEYEF. Après un peu de jardinage, à 3, dans les rues de la ville, nous reprenons la route de TAMERZA, jusqu'à MIDES, à quelques centaines de mètres de la frontière algérienne.
Visite guidée de l'ancien village,(maintenant site touristique) détruit il y a quelques années par des pluies torrentielles, qui domine un profond canyon (les fameuses "gorges de MIDES"), très pittoresque.
Arrivée à l'hotel TAMERZA PALACE, joli hôtel de charme, dont toutes les chambres donnent sur la vallée, en face de l'ancien village, abandonné, mais présentant des ruines de toute beauté, au coucher du soleil.

samedi 22/05: TAMERZA - HAMMAMET

Journée de liaison par le goudron, rendez vous le soir à HAMMAMET. Nous avons un RB, mais la Michelin est plus utile.
Départ sans horaire, nous en profitons pour aller voir les cascades, au sud de TAMERZA, sur la route de TOZEUR, et complèter notre collection de cailloux, avant de prendre la route vers FERIANA, KASSERINE, SBEITLA, où nous déjeunons dans un petit resto en face des ruines romaines.

Je n'ai pas évoqué chaque jour, la présence policière, permanente à toutes les entrées d'agglomérations et tous les carrefours de routes, policiers qui contrôlent la plupart des véhicules locaux, mais font un signe amical aux touristes (qui apportent leurs devises ...) en faisant parfois signe de ralentir un peu...et si on s'arrête, pour demander un renseignement, ils viennent serrer la main à tous les occupants du véhicule ...

Nous continuons sur KAIROUAN, (nouvelle courte visite de la medina, car de nombreuses échopes étaient fermées le dimanche précédent), puis SOUSSE, avec visite du port, et arrivée dans la zone touristique d'HAMMAMET.
Des hotels immenses, alignés sur des dizaines de km, et sur plusieurs lignes, digne de Las Vegas (sans les néons et les casinos !). Surprise, lorsque nous nous présentons à l'entrée de l'hotel CHICH KHAN, où nous devions être logés, le gardien nous demande de nous diriger vers un autre, celui ci étant complet. Nous avons sûrement perdu au change...

Comme dans tout raid "organisé" qui se respecte, il était prévu une cérémonie de clôture, avec remise d'une coupe ou plaquette souvenir, qui se passe généralement au cours d'un "pot", offert par l'organisation", permettant une certaine convivialité...
Après le repas, nous sommes donc conviés à nous rassembler... dans une salle de réunion de l'hotel, réservée habituellement aux séminaires,"l'aquarium" type: tables de travail grises, paper board, néons éblouissants, et après un petit speech du boss, on nous distribue la plaquette souvenir à chacun (les dames se fendent de la bise à l'équipe technique) et bonsoir !
J'ai déja fait beaucoup de voyages organisés dans ma vie, et quelques raids ces dernières années, c'est bien la première fois qu'il n'y a pas eu un seul pot "officiel" offert durant tout le circuit ;o(( !

dimanche 23/05: TUNIS - Marseille

Le RV est pour 12 H, sur le port de TUNIS. Mais c'est le jour de la conférence des pays du MAGREB, et il risque d'y avoir des restrictions de circulation. Nous partons assez tôt, pour avoir le temps de faire un tour jusqu'à Sidi BOU SAID, après être passé à l'enregistrement, aux bureaux de la SNCM. Charmant petit village (à touristes) sur une colline, où toutes les menuiseries sont peintes en bleu vif. Retour sur TUNIS, dans les embouteillages, puis la queue habituelle, contrôles douane et police avant d'embarquer,à nouveau sur "Ile de Beauté", pour un départ à 14H30, l'estomac creux.

Au cours d'une conversation avec un membre d'équipage, nous apprenons que le bateau est en fin de service, et que c'est sa dernière saison...ce qui explique l'état général (télés en panne, sanitaires dégradés, etc..) et l'ambiance avec le personnel de restauration que nous avions notée à l'aller et qui s'est encore dégradée au retour: quasiment plus aucun choix, plats ou vins et comportement limite avec la clientèle. Pour terminer, à l'arrivée à Marseille, lundi au milieu de l'après midi, le "pont levis" reste bloqué et ne consent à s'ouvrir qu'après 1/2 H d'efforts et de coups de maillet...

Si nous avons été un peu déçu par le décor de STAR WAR, par contre le gymkana, pour sortir du port de Marseille, à travers ces longueurs inutiles, dans tous les sens, de batiments vides et poussièreux, nous paru être un décor digne d'un bon film d'horreur !

Après une dernière photo de famille, éclatement du groupe et retour au bercail, car certains rebossaient le lendemain.

CONCLUSION

j'ai été trés surpris par le comportement positif des SUV, qui, à part quelques pb de garde au sol, se sont comportés aussi bien que les vrais 4x4, qui eux mêmes se sont plantés dans les dunes, avec autant de facilité que les SUV...
Sinon raid agréable et confortable (à part la tôle ondulée !), équipe technique chaleureuse et efficace, un seul regret: ne pas avoir traversé le Chott el JERID sur la croûte de sel (déja fait = on s'amuse bien !).

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